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Économie Publié le mercredi 5 mai 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Investissement en Côte d’Ivoire/Muluku Souleymane Traoré, manager SFI, filiale de la Banque mondiale: "Il faut qu`on arrive à donner de la visibilité aux investisseurs étrangers"

© L’intelligent d’Abidjan Par Emma
La Banque mondiale finance le CI-PAST
Muluku Souleymane Traoré est manager à la SFI (Société financière internationale). En marge du forum Afrique Développement, organisé les 29 et 30 avril 2010 à Casablanca, par Attijariwafa Bank, il s’est prononcé sur le rapport que la Banque mondiale a avec les acteurs financiers des pays de l’Afrique Subsahariens, à travers le projet GTFP (Global Trade Finance Program). Aussi a-t-il insisté sur la stabilité dans les Etats, principalement en Côte d’Ivoire pour que la Banque mondiale s’engage durablement.

Quels enseignements tirez-vous du forum économique organisé par Attijariwafa Bank ici à Casablanca?
Je félicite Attijariwafa Bank pour avoir pris cette initiative. Je souhaite qu`elle reprenne ce genre de programme pour qu`ensemble, nous puissions échanger. C`est en communiquant qu`on arrive à connaître celui qui est en face et qu`on trouve des solutions et des opportunités.

Lors du panel, vous avez évoqué la problématique de la garantie des banques. Pouvez-vous nous situer sur le rôle du GTFP (Globgal Trade Finance Program) ?
Le GTFP est un projet initié par la Banque mondiale à travers la SFI (Société financière internationale). Ce projet permet de réduire le risque de contrepartie bancaire pour des opérations de commerce dans plus de 70 pays émergeants, avec un plafond 2009 atteignant 3,0 milliards USD. Le programme met l’accent sur les économies fragiles et pays sortant de guerre, et vise à promouvoir le secteur privé dans les domaines liés aux infrastructures, la santé, l’éducation et l’agroalimentaire. C’est un programme qui couvre tous les instruments de négoce signés de bonne foi, les garanties étant structurées sous forme de lettre de Crédit Standby émises pour garantir tous les instruments de commerce extérieur.

Quel type de risque couvrez-vous au juste ?
Il faudrait que ce soit clair. Le GTFP (Globgal Trade Finance Program), c`est un programme pour booster le commerce international. Il a été défini pour aider les banques commerciales qui sont amenées à accompagner leurs clients qui ont parfois des signatures qui ne sont pas acceptées ou pas bien connues. C`est à ce titre que la SFI intervient à leur côté après avoir fait une étude de la banque, s`assurer que la banque répond au standard de la SFI, leur octroie une ligne qui permet à ces banques de bénéficier des garanties de la SFI lorsqu`elles émettent des engagements à l`étranger. Par exemple, une banque qui ouvre un crédit documentaire et qui a besoin d`être confirmée par une banque à l`étranger, si elle n`a pas de ligne avec cette dernière, son crédit documentaire ne sera pas confirmé. Et nous, on intervient pour garantir ce risque de paiement.

Quelles sont donc les conditions pour que les banques soient prises en compte par le programme dont vous parlez maintenant?
Nous avons des standards parce que nous sommes une banque 3A. Nous regardons la banque, cherchons à la connaître, savoir comment elle octroie ses crédits, quels types de clientèles qu`elle a. Quand est-ce qu`elle décide de prendre des provisions, comment elle le fait. Tout cela a besoin de nous conforter. Parce que quand vous émettez une garantie en lieu et place de quelqu`un, c`est que la personne est à votre niveau. Sinon vous n`allez pas garantir sa signature. C`est autant de chose. La taille du capital, la qualification des employés.

Que peut-on retenir de votre partenariat avec Attijariwafa Bank?
Attijariwafa Bank a signé depuis un an, comme banque co-finance dans le programme. Son objectif est de faire en sorte que les banques dans lesquelles elle est en train de prendre des participations en Afrique, au Sud du Sahara puissent devenir aussi membres de ce programme afin que leurs signatures puissent être acceptées avec la garantie de la SFI pour ne pas qu’elles se trouvent toujours en train de les tenir comme de ‘’bébés’’. Il faudrait qu’elles se prennent en charge. C’est pour cela que la SFI pourrait servir en venant aux côté d’Attijariwafa Bank. Pour donner sa garantie pour que la signature de ces banques puisse être acceptée.

Quel est aujourd`hui l`objectif de la SFI au niveau de l`Afrique?
Les Etats sont nos actionnaires. Lorsqu`ils ont besoin de nous, nous sommes à leur côté. Et comme cela a été dit lors du panel, on va augmenter notre capital afin d`accomplir nos objectifs. Nous sommes très ambitieux. Nous voulons aider ces pays à sortir de cette situation. Et je crois que c`est un peu difficile de répondre à cette question. Parce que nos politiques sont élaborées au niveau du conseil. Mais ce qui est sûr, nous le faisons de concert avec nos clients qui sont les Etats.

Quelle est la position de la SFI vis-à-vis de la Côte d`Ivoire?
Il faut qu`on arrive à donner de la visibilité aux investisseurs étrangers. Parce que tant que vous n`avez pas de visibilité, vous ne pouvez pas faire de long terme. C`est pour cela que, lorsque le président de la Banque mondiale est passé en Côte d`Ivoire, il a demandé qu`il y ait des élections. Qu`on ait de la visibilité et qu`ensuite on va investir d`avantage. Mais tant qu`il n`y aura pas de visibilité, il sera difficile. Parce qu`il y a manque de stabilité.

Entretien réalisé par Honoré Kouassi à Casablanca
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