Colère, désolation, tristesse. Sont les signes qui se lisaient hier sur les visages de plusieurs agents de la RTI (Radioffusion télévision ivoirienne) et du complexe Hôtel Ivoire, contraints au chômage. A la RTI, les motifs du licenciement sont connus. Selon la direction générale de cette structure, cela est dû à des difficultés financières. «On a des difficultés financières et économiques. C’est essentiellement économique. La RTI a été pillée et a des problèmes réels. Il est difficile de faire face à nos charges. C’est pour des raisons économiques qu’il y a ce chômage technique. Tous les agents de la RTI sont concernés», a justifié Laurent Banga, responsable de la communication. Pour cette entreprise, les agents concernés par cette opération de dégraissage sont au nombre de 300 personnes, toutes catégories confondues. Au niveau des travailleurs du complexe Hôtel Ivoire, le nombre de départs semble très alarmant. L’on avance près de 380 départs de l’hôtel. Au niveau du casino, de sources très proches, tout le personnel serait remercié. Quant à la SPDC (Société des palaces de Cocody), une note d’information a été adressée à 18 personnes. Celles-ci devront se rendre le lundi 14 novembre 2011 pour des formalités concernant leur libération. Egalement dans cette société, l’on avance des motifs de difficultés financières. Ce que n’approuvent pas certains agents qui voient, à travers ces licenciements, un règlement de comptes. Etant donné qu’au même moment où des gens sont mis en chômage, l’on cherche à recruter de nouvelles personnes. Nos tentatives pour joindre la nouvelle direction intérimaire sont restées vaines. C’est le cas du directeur des Ressources Humaines, M. Blé Gnaoré, qui dit n’en rien savoir. «Pour l’instant, je n’en sais rien sur le dossier que je ne maîtrise pas. Si j’ai quelque chose, je vous en dirai. Excusez-moi monsieur», s’est-il défendu. Toujours est-il que, selon nos sources, le feu couvre sous la cendre à l’Hôtel Ivoire. Il y a beaucoup de travailleurs qui sont très mécontents. Du côté de la SOTRA (Société des transports Abidjanais), des rumeurs les plus folles ont également fait état du licenciement de près de 300 agents. Information démentie par des collaborateurs du directeur général. «Ce n’est pas vrai. Il n’y a pas de licenciement à l’ordre du jour. Je suis dépassée, ce n’est pas du tout vrai. La question n’est pas à l’ordre du jour», a démenti Mme Bamba, membre de la cellule de communication de la SOTRA. Selon elle, il n’y a pas de feu en la demeure.
A.T
A.T
