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Économie Publié le mercredi 11 janvier 2012 | Nord-Sud

Nouvel an : confection de gadgets, de calendriers, d’agendas…Des entreprises coincées !

Pour se rapprocher davantage de leurs clients, des entreprises et de nombreuses autres structures confectionnent, chaque nouvel an, des agendas, des calendriers et des gadgets. Mais les choses s’annoncent difficiles pour 2012 à cause des contrecoups de la crise postélectorale.


C’est pratiquement une tradition. A chaque début d’année, les entreprises engagent une véritable campagne de communication à travers la confection de gadgets, de calendriers (de poche ou de bureau), d’agendas. Si l’objectif premier d’une telle action est de se rapprocher davantage de la clientèle, force est de constater que pour 2012, les choses commencent difficilement. De nombreuses sociétés, même si elles restent convaincues des avantages que cette initiative leur procure, ont décidé de revoir leurs intentions à la baisse à cause des effets nocifs de la crise postélectorale sur leurs activités.

Des difficultés de trésorerie !

En effet, vu les mauvais chiffres d’affaires réalisés dans le courant de l’année 2011, elles ont préféré s’éloigner de certaines habitudes, notamment la confection d’agendas et de calendriers en vue de les distribuer gracieusement aux clients. Parmi ces structures qui ont mis ce type de projets sous l’éteignoir, l’on peut citer le cabinet de formation, «African Solution », installé dans la commune de Treichville non loin de la gare de Bassam. «Nous n’avons pas eu les moyens nécessaires pour respecter notre tradition des années précédentes. Le conflit postélectoral a beaucoup affecté notre activité car nous n’avons pas travaillé pendant plusieurs mois. C’est pourquoi, la direction a décidé de ne pas confectionner, exceptionnellement cette année, d’agendas ni de calendriers», fait remarquer Marie-Louise Koné, la res­­ponsable commerciale, ce jeudi 5 janvier. Selon elle, sa structure mettait en place, chaque nouvel an, un budget d’au moins trois millions de Fcfa pour fabriquer plusieurs milliers de calendriers, d’agendas, de gadgets et autres objets à son effigie. Pour elle, c’est effectivement un moyen qui permet d’atteindre les cibles et de se rapprocher des annonceurs. Mais compte tenu de l’environnement difficile qui l’a fragilisé, son cabinet s’est focalisé sur les dépenses vraiment essentielles, dans l’espoir de rebondir plus tard. «Etant donné que nous sommes à notre 6ème année d’existence, il était nécessaire, pour nous, de nous imposer à travers ces gadgets et calendriers. Mais vu la situation assez complexe, nous voulons faire preuve de réalisme», argumente-t-elle. Certains établissements comme les pharmacies, considérant également qu’ils sont au creux de la vague, n’ont pas cherché à offrir, eux-aussi, de petits cadeaux de début d’année à leurs fidèles clients. C’est le cas de la pharmacie de la Paix à Marcory-résidentiel. B.S., l’une des caissières se plaint des contrecoups des évènements postélectoraux. «Cela fait maintenant 2 ans, que nous ne produisons pas d’articles en fin d’année. C’est une question de moyens. Mais, je ne pense pas que ce rendez-vous manqué nous éloigne de nos clients», se convainc-t-elle. Si les premières structures citées ci-dessus ont abandonné ces habitudes pour cause de crise, d’autres par contre, qui croient certainement à la relance rapide de l’économie nationale, se sont investies dans la réalisation de gadgets et autres accessoires. C’est le cas de l’Association ivoirienne pour le bien-être familial(Aibef). E.S., l’un des responsables qui a requis l’anonymat, estime que ces confections consistent aussi bien à saluer la fidélité des clients et des partenaires qu’à attirer de nouveaux. Raison pour laquelle sa structure n’a pas hésité à lancer de nombreuses commandes. «Certes, nous accusons un retard mais nos commandes seront disponibles dans quelques jours pour renforcer nos relations avec la clientèle», rassure-t-il. Pour lui, une telle activité a forcément un coût. «Les débuts et les fins d’année sont des moments exceptionnels pour les entreprises pour mener de telles campagnes quoique cela coûte. En réalité, les entreprises gagnent plus qu’elles ne perdent. Car une structure qui communique mieux, se vend mieux», affirme-t-il. Pour rester collée à cette réalité, la société Médicom, spécialisée dans la vente et les achats d’espaces publicitaires, a, quant à elle, décidé d’innover. Pour sa directrice marketing et commerciale, Solange Konan, c’est monotone de toujours proposer les mêmes choses aux clients. Et pour cette année, sa structure a plutôt opté pour des draps, des tee-shirts sur lesquels, est imprimé le logo de l’entreprise.

Quelques innovations

Ces articles sont réservés aux annonceurs. «Nous avons décidé d’entrer dans l’intimité de nos annonceurs et de fidéliser notre clientèle. Pour ce faire, il faut proposer autre chose en plus des calendriers et des gadgets», soutient-elle. Chez certains opérateurs de téléphonie mobile comme Orange Côte Ivoire, la tradition a été respectée. Seulement, l’entreprise a été obligée de redimensionner son budget pour tenir compte de l’environnement actuel. Si ces nouvelles dispositions vont réduire la production d’agendas VIP, elles ne vont pas totalement affecter les calendriers et autres types de gadgets. « C’est pourquoi, nous avons commencé à distribuer de nombreux agendas à nos clients et partenaires », confirme une source proche de l’entreprise. En attendant, certains clients estiment que les opérateurs économiques sont à féliciter, qu’ils aient confectionné ou pas de gadgets pour 2012. Opportune Aka, enseignante, félicite d’ailleurs les entreprises qui ont résisté à cette situation difficile. «Tout le monde entier a vu ce que la Côte d’Ivoire a traversé ces dernières années. La crise a gravement touché l’économie du pays et le secteur privé. Les opérateurs économiques ont tenu malgré les difficultés et ils sont à féliciter. Aujourd’hui, avec la reprise progressive, en tant que clients, nous sommes obligés d’être moins exigeants», soutient Opportune K., secrétaire dans une entreprise de la place.



F.S. (stagiaire)
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