x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Sport Publié le jeudi 2 mai 2013 | Le Mandat

Interview/ Sory Diabaté (président de ligue professionnelle) : ‘’Nous préparons une génération douée avec les Eléphanteaux’’ /‘’ Nous les accompagnerons’’

© Le Mandat Par DR
CAN cadets 2013 : les éléphanteaux de Côte d`Ivoire champions d`Afrique
Après le sacre des Eléphanteaux à la CAN des cadets au Maroc, le président de la ligue professionnelle de football ivoirien s’est exprimé face à la presse le samedi dernier. Sans détour, il révèle le travail qui a été fait et ce que compte faire le comité exécutif du football pour cette sélection.

Quelle analyse faites-vous de la brillante victoire des Eléphanteaux ?

C’est une grosse fierté pour nous. Remporter la Coupe d’Afrique des nations des cadets, premier trophée de la Côte d’Ivoire à cette compétition est une satisfaction. Cette victoire vient au bon moment, elle fait taire les critiques du genre le football ivoirien n’a plus d’avenir parce qu’elle n’a pas de relève. Cette année 2013, nous avons connu beaucoup de déceptions. Je pense que cette victoire nous permet de prouver qu’il y a un travail efficient.

Je voudrais dire un grand merci à l’encadrement dirigé par le coach Karim, au chef de délégation Gbonké Tia Martin, au Dtn N’Guessan Clément. C’est un travail de groupe avec à la tête le comité exécutif de la Fédération ivoirienne de football. Également à tous les présidents de clubs qui ont accepté de bien vouloir libérer leurs jeunes à la sélection nationale. Notamment ceux qui ont participé à la compétition, aux éliminatoires, et ceux qui n’ont pas eu la chance d’être présents. Je pense que c’est tous ces paramètres qui ont permis au coach Kamara de préparer une bonne sélection. Ce résultat montre qu’il faut travailler avec des objectifs bien précis. Nous disons en 2012 quand nous sommes allés à Montaigu, notre objectif n’était pas d’aller remporter le trophée de Montaigu, certes nous avons terminé 10è sur 12, mais le but était l’apprentissage. Le but était d’aller pour préparer ce que nous avons appelé ‘’la génération 2013’’. A leur départ la CAN, nous avons souhaité que nos enfants participent à une bonne CAN…

Vous faites bien de le souligner, quel challenge avez-vous confié au staff technique avant leur départ d’Abidjan ?

Au nom du comité exécutif, nous nous sommes rendus au centre Technique de Bingerville, là où le groupe était en stage pour leur dire clairement de tout faire pour se qualifier pour la Coupe du monde des cadets. En d’autres termes, réaliser les performances que nous avons réalisées en 2011 avec Alain Gouaméné. Ce dernier nous a permis de nous qualifier pour la Coupe du monde 2011 au Mexique. Cet objectif atteint, nous avons compris qu’au contact des grandes nations, les jeunes amasseront des expériences qui leur serviront plus tard. C’est un grand rendez-vous de jeunes, et la Côte d’Ivoire ne pouvait que répondre présente. A la FIFA, il n’y a pas de compétition pour les catégories minimes. Cela fera une expérience de plus pour cette sélection. Elle permettra de construire l’ossature de la sélection des juniors pour la CAN 2015. L’autre objectif est de permettre d’avoir une équipe où les éléments pourront nous aider pour les Jeux olympiques de 2016. Aujourd’hui, quand vous voyez ce qui se passe en Europe, en France particulièrement, où des jeunes comme Varane à 19 ans, fait les beaux jours du Real et de la France. Ici, on se dit que nos garçons avec beaucoup d’abnégation peuvent reussir ce pari. Donc jouer à 20 ans dans l’équipe nationale de Côte d’Ivoire est faisable. A condition d’être talentueux. Nous travaillons dans ce sens.
Premier trophée de la Côte d’Ivoire en U-17, certes, mais dans le passé, nous avons eu des joueurs pétris de talents, au fil des années, ils n’ont pas pu répondre aux espérances escomptées, par faute de suivi, quelles solutions comptez-vous apporter ?

Ces jeunes appartiennent à des clubs et ces derniers sauront bien les utiliser. Ce qui est sûr, nous avons les échos depuis Marrakech, qui révèlent que de nombreux recruteurs sont à l’affût de nos jeunes. Le plus important pour la fédération, c’est d’avoir leurs traces. De sorte qu’à chaque compétition, ils soient aptes pour jouer en sélection nationale. Aujourd’hui, quand vous prenez la génération dorée de la France de 1987, avec Benzema, Nasri et autres, c’est elle qui constitue l’ossature de l’équipe française. Nous voulons faire de même avec cette équipe. Leur permettre d’apprendre et au fur et à mesure les intégrer dans les équipes de juniors et seniors.

Les Eléphanteaux seront au Mondial pour représenter la Côte d’Ivoire, mais au-delà de l’Afrique, quelles seront les consignes à respecter lors de cette compétition ?

Il appartiendra à l’entraîneur de nous faire des propositions. Avant la CAN, le coach nous avait proposé un plan de travail que nous avons validé. Mais avant, il fera le bilan de la CAN. Vous l’ave

z dû le remarquer, nous avons joué cette CAN avec 13 joueurs. Même les demi-finales et la finale, nous avons joué avec le même effectif. Il y a donc un problème de banc de touche qui se pose. Il faudra chercher des joueurs pour étoffer cette équipe. On évaluera son programme ensemble et on mettra les moyens à sa disposition pour qu’il puisse y arriver. Nous n’avons plus le droit de décevoir parce qu’avec ces jeunes, nous avons placé la barre très haute.

Que répondez-vous à ceux qui disent qu’il n’y a pas de politique de championnat de jeunes à proprement à dite ?

Quand j’entends dire ce genre de chose, je rigole. Nous travaillons toujours dans un soucis formation surtout sur le long terme. Nous avons voulu le championnat de masse, parce que ce championnat nous permet de faire de la détection. En ce qui concerne les jeunes, c’est le championnat ‘’élite jeunes’’. Et c’est grâce à ce genre de compétition que nous avons pu avoir nos joueurs de la sélection cadette. Ces derniers viennent des clubs de Bingerville, du Stella, de Bassam et bien d’autres. Ces jeunes jouent le championnat ‘’élite jeunes’’. Ce championnat est organisé depuis 5 ans environ. De plus, dire que les clubs n’ont pas de catégories jeunes dans leur cahier de charges est archi-faux. Il y a 13 équipes de la Ligue 1 qui ont des catégories de jeunes. Aujourd’hui, on peut même dire que c’est une obligation pour ces clubs de maintenir ce cap. C’est justement à partir de ces effectifs que nous avons pu avoir notre équipe cadette. Sinon, pensez-vous qu’on puisse éliminer le Sénégal en phase éliminatoire ? Le coach Camara a demandé aux jeunes joueurs de signer des conventions avec les clubs de l’élite pour qu’ils puissent garder le rythme. En somme, il y a du travail qui a été abattu à tous les niveaux.

Interview réalisée par Mauryth GBANE
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Sport

Toutes les vidéos Sport à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ