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Économie Publié le mardi 19 novembre 2013 | Le Patriote

Paiement de la dette intérieure : Pourquoi maintenant

© Le Patriote Par Atapointe
Ouverture de la session extraordinaire du conseil des ministres de la CEDEAO
Lundi 30 septembre 2013. Abidjan. Hȏtel du Golf de la Riviera. Les ministres de la communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest se sont réunis en session extraordinaire. Le ministre ivoirien des affaires étrangères Diby Koffi a ouvert les travaux. Photo : Kaba Nialé , Ministre auprès du Premier ministre, chargée de l’Economie et des Finances
Cela avait fait jaser plus d’un. Aujourd’hui, c’est effectif. L’audit diligenté sur les arriérés de paiement vient de donner ses conclusions pour la période 2000-2010. Le gouvernement a donc décidé d’authentifier par un audit, en vue de son apurement, le montant de la dette intérieure. De mauvaises langues avaient même crié au loup en ce qui concerne cet audit. Mais compte tenu des objectifs d’assainissement des finances publiques et de croissance économique que s’est fixé le gouvernement, un inventaire précis de la dette intérieure de l’Etat s’est avéré indispensable afin d’envisager au mieux les modalités de son règlement. Ainsi, ceux qui craignaient que l’on découvre leur magouille n’auront que leurs yeux pour pleurer. Et sur la période allant du 12 septembre au 22 octobre 2013, cet audit a permis de valider, le montant de 152,9 milliards FCFA de dette intérieure sur les 356 milliards FCFA de dette initiale. Cet audit a pris le temps qu’il fallait mais aujourd’hui, comme aimait à le répéter Charles Koffi Diby, ex-ministre de l’Economie et des Finances, ‘‘le gouvernement veut payer la juste dépense, la vraie dépense et la bonne dépense’’. D’où les audits qui se sont succédés et dont le dernier en date a eu lieu sous Nialé Kaba, ministre auprès du Premier ministre chargé de l’Economie et des Finances. Elle aussi, comme son prédécesseur, n’avait pas été épargnée par les critiques et les pressions. Mais elle est restée de marbre. In fine, il s’agit d’assainir les relations financières entre l’Etat et le secteur privé, mais aussi, assainir les finances publiques en évitant les déperditions. En effet, sous l’ancien régime, l’on a pu observer que des opérateurs économiques surfacturaient les chiffres pour bénéficier de gros montants. Les enquêtes, visites de terrain ont permis de découvrir la supercherie orchestrée par certains fournisseurs de l’Etat. Sous le régime Ouattara, il a été décidé de prendre le taureau par les corners pour éviter que les fausses déclarations ne prospèrent davantage. Nialé Kaba avait même annoncé les couleurs lors d’une interview parue il y a quelques mois dans votre quotidien préféré. En effet, la ministre avait expliqué que des secteurs dont l’Education devaient être passés au peigne fin pour savoir réellement ce que l’Etat devait payer aux fournisseurs. « Le deuxième audit a permis d’aller voir dans les écoles. Il faut voir si les subventions de l’Etat sont proportionnelles au nombre d’élèves accueillis. Les résultats seront communiqués de façon transparente à l’ensemble des fournisseurs et un plan d’apurement des arriérés sera mis en place », a-t-elle souligné. Il fallait donc, avant de décider de payer la dette, de s’assurer du service dette, vérifier que le montant donné est le vrai. Un véritable travail de fourmi qui permet aujourd’hui d’être fixé sur le montant à régler aux 3590 fournisseurs de l’Etat qui passeront à la caisse à partir du 28 novembre 2013.
Jean Eric ADINGRA
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