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Politique Publié le jeudi 6 mars 2014 | Ivoire-Presse

Cascade de procès au Tribunal Militaire A qui revient le mérite ?

© Ivoire-Presse Par DR
Justice: L’attaché de défense de l`ambassade des Etats-Unis chez le Commissaire du gouvernement, le colonel Ange Kessi Kouamé
L’attaché de défense des Etats-Unis, le capitaine de corvette Emir Abraham SIRKER, a rencontré, le jeudi 1er août 2013, le Commissaire du Gouvernement. Les échanges ont porté sur l’organisation du 1er séminaire américain sur le droit et la justice militaires en Afrique.
Et de trois ! Et de 4 ! Ange Kessi a tenu sa promesse. Il est presqu’au bout des 5 procédures criminelles initiées par le Tribunal Militaire suite aux évènements survenus pendant la crise postélectorale. Comme le soldat qui ajuste l’angle de tir pour ne pas rater sa cible, l’infatigable procureur militaire se déplace indéfiniment sur le terrain, rassemble les preuves, transporte les détenus du nord au sud pour les placer dans des conditions de détentions légales et plus humanitaires, confectionne les dossiers (on dit dans le jargon judiciaire qui les met en état), convoque le tribunal qui rend des décisions qui ne souffrent d’aucune contestation. Jusqu’à ce jour, selon nos informations, la cour suprême n’a cassé aucun des jugements rendus par le tribunal militaire. Depuis la reprise de ses activités en mai 2011 les procès se succèdent mais ne se ressemblent pas, même s’ils ont un dénominateur commun. La soif de justice et la lutte contre l’impunité en vue de l’instauration d’un véritable état de droit. Si Ange Kessi n’était pas allé chercher les policiers pour venir à Abidjan, si une fois à Abidjan il n’avait pas accéléré la procédure pour les juger, ces policiers seraient encore en détention à Korhogo dans la souffrance dont eux seuls en connaissaient l’intensité. A Korhogo, il y a encore des détenus civils, si ange Kessi était compètent pour leur jugement ils les auraient conduits à Abidjan et qui sait s’ils n’auraient pas fait partie de ceux que le tribunal a reconnu non coupables et renvoyés dans leurs foyers. Un Procès rapide et équitable est le gage de l’impunité et de l’émergence de l’état de droit garant d’une justice crédible qui a acquis la confiance et l’adhésion du peuple. Si le tribunal militaire boucle les enquêtes, aligne les procès, c’est en grande partie grâce au travail méthodique du parquet militaire dont le chef, le procureur Ange Kessi a un immense souci du travail bien fait. Il a classé les dossiers en 4 grandes catégories. La première catégorie des dossiers sensibles et qui sont l’application de la politique criminelle post crise, FRCI, atteinte à la sureté de l’État et à l’ordre public, racket et escroquerie aux concours (dont la palme d’or de la pratique revient aux policiers). La deuxième catégorie est constituée par les infractions militaires pour lesquelles viennent en tête les désertions. La troisième catégorie regorge les violations graves contre les droits humains tels les crimes de sang, viol, enlèvement séquestration et les autres crimes et délits divers tels l’usage et la vente illicite de drogue et stupéfiants, port d’arme illégal. Apres avoir déterminé les priorités, Ange Kessi réunit ses magistrats et de concert décide de traiter une catégorie de dossier, un par un, jusqu’ à leur achèvement. ‘’C’est cela le secret des hommes du tribunal militaire commandé par le commissaire Ange Kessi, la méthodologie du travail sinon ils ne sont pas plus intelligents ni plus compétents que les autres. Ils se donnent des objectifs à atteindre et Ange KESSI suit ses magistrats au talon jusqu’à ce que ces objectifs soit atteints ». Aujourd’hui avec le verdict dans l’affaire commissaire Atsin Viviane, il ne reste qu’un dossier certainement pas le plus important mais de loin le plus attendu puisqu’il met en accusation les principaux bras séculiers de Gbagbo que sont Abehi, Seka yapo et Gouanou. Dogbo qui dans ce dernier dossier, reviendra à la barre. Rappelons à ce jour, selon le point de presse du commissaire du gouvernement, depuis la reprise des activités du tribunal militaire, 2840 dossiers d’enquête ont été transmis au tribunal, 1400 sont réglés, 84 procès ont déjà eu lieu et une soixantaine encore programmée d’ici la fin du premier semestre. Le TMA ne s’embarrasse pas des libertés provisoires. Vous avez été arrêtés, poursuivis, incarcérés. Soit vous êtes en liberté soit vous êtes en prison. Le procureur a son principe. Si vous êtes entre les mains de la justice vous devez connaitre votre sort avant de sortir. C’est pour cela qu’il est mieux d’être jugé pour savoir ce qu’on a fait et ce dont on est coupable. Pour y parvenir il faut des magistrats dévoués, rapides mais efficaces dans les procédures. Ange Kessi aurait pu prolonger indéfiniment la détention préventive de ces militaires et policiers sans qu’aucune dispose ne s’y opposât. En effet, le code de procédure militaire est dérogatoire de droit et ne fixe pas de limite à la détention provisoire mais contrairement aux autres juridictions, le commissaire du gouvernement ne veut pas de détenus sans jugement dans son tribunal et c’est tout à son actif. Honnêtement il faut reconnaitre au lièvre qu’il court vite même si on ne l’aime pas. On a beau avoir des atomes crochus avec Ange KESSI reconnaissons honnêtement que ce monsieur que certains admirateurs appellent le travailleur infatigable œuvre de toutes ses forces pour l’état de droit dans notre pays. Sera-t-il parmi des personnalités de l’année 2014 qu’il l’aurait largement mérité. En toute franchise.
Stéphane Beyniouah
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