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Politique Publié le mardi 15 juillet 2014 | Nord-Sud

Abel Djohoré, député de Ouragahio-Bayota : “Ne plaisantons pas avec la candidature de Ouattara”

Dimanche, le député de Ouragahio-Bayota nous a accordé une entrevue à Gagnoa, au cours de laquelle il a parlé, notamment de la vie de son parti, le Rassemblement des républicains (Rdr).

Est-ce vrai que vous êtes intervenu auprès de la justice pour faire libérer un militant du Rdr poursuivi pour complicité de meurtre lors de la campagne présidentielle de 2010 ?
En ma qualité de législateur, je ne peux pas influencer la justice. Dans un pays de droit, quand la justice a des doutes sur un citoyen, elle l’interpelle. J’ai été informé qu’un militant a été arrêté. L’affaire remonte à 2010, à Bayota, pendant la présidentielle. Pour des affiches déchirées, il y a eu un affrontement entre les jeunes du Rdr et ceux du Fpi (Front populaire ivoirien, Ndlr). Il y a eu un mort du côté de ces derniers. C’était une bagarre généralisée. Qui a porté le coup fatal ? Quatre ans plus tard, le juge d’instruction soulève le dossier. Je suis un responsable politique et quand mon militant est arrêté, j’ai le droit de savoir ce qui s’est passé. On a cherché qui est le juge ayant lancé le mandat d’arrêt ; je suis allé aux informations. Je n’ai aucune responsabilité dans la libération de ce jeune. Avant que j’arrive à Gagnoa, il était déjà en liberté. On veut simplement utiliser la justice pour régler des comptes politiques.

Selon vous, qui est derrière cette affaire ?
D’abord, il y a certains responsables du Fpi qui sont des va-en-guerre. Ils mettent tout en œuvre pour saper les différentes actions tendant à réconcilier les populations. Ensuite, dans notre propre camp, le Rhdp (Rassemblemnt des houphouétistes pour démocratie et la paix, Ndlr), il y a des individus qui, pour des raisons politiques ou pour des alliances qu’ils protègent, ne veulent pas que la paix règne. Dans notre administration, il y a des militants de parti qui se croient encore en mission. Ils se sont donné le devoir de saboter le travail de la cohésion sociale. C’est l’exemple de la justice. Sans jeter de discrédit sur cette institution que je trouve crédible, il y a des individus qui pensent qu’ils peuvent encore jouer le rôle de militant et régler des comptes a des fins politiques.

Comment appréciez-vous la décision de la restructuration de votre parti ?
Cela nous réconforte parce que nous avons un défi à relever : celui de la réélection du Président Ouattara au premier tour avec ou sans le Rhdp. Comme aucune œuvre humaine n’est parfaite, j’ai des remarques à faire. En tant que militant du Rdr qui a souffert le martyre avec d’autres, certains postes me posent problèmes. Comme il y a des questions qu’on ne veut pas traiter dans la presse, nous allons rencontrer le secrétaire général pour en débattre.

Que pensez-vous de l’élection des secrétaires départementaux ?
C’est une bonne chose. Cependant, vous conviendrez avec moi qu’il y a eu beaucoup de difficultés lors des élections locales. Beaucoup de secrétaires départementaux ont été impliqués dans des choses pas bonnes. Certains responsables locaux se sont saisis des commissaires politiques, des présidents de comités de base, pour imposer des candidats, en disant qu’ils ont été choisis par la base. Quel secrétaire de section ou commissaire politique va choisir un départemental à Gagnoa, quand on sait que la quasi-totalité des secrétaires de section sont confinés à Dioulabougou ? Quelles sont les bases crédibles qui ont été jetées pour qu’aujourd’hui on parle d’élection du départemental ? Qu’on ne plaisante pas avec la candidature du Président Ouattara. Ce n’est pas en faisant du clientélisme qu’on va remporter la présidentielle.

Quel doit être le profil du prochain départemental de Gagnoa ?
Le futur secrétaire départemental c’est moi, j’ai le meilleur profil.

Pourtant certaines personnes assurent que vous vous êtes enterré politiquement…
Nous nous sommes imposés un silence volontaire parce que pour nous, il faut relever le défi de la réélection de notre leader. C’est à cela que nous nous consacrons. Nous parcourons les campements et villages pour parler à nos parents Bété de l’intérêt qu’ils ont à accorder un second mandat au Président. Personne ne peut m’enterrer politiquement chez moi à Gagnoa. Je suis au travail pour la victoire du Rdr.

Réalisé par Alain Kpapo à Gagnoa
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