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Politique Publié le samedi 20 septembre 2014 | APA

« La Côte d’Ivoire ne sera pas réconciliée si Gbagbo reste détenu à la Haye »,(Affi N’guessan)

© APA Par Didier ASSOUMOU
Politique: Affi N’Guessan anime une conference de presse au siege du parti
Jeudi 03 juillet 2014. Abidjan. Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Affi N’Guessan à l`occasion d`une rencontre avec la presse a fait le tour de la situation socio-politique en Cote d`Ivoire.
Abidjan (Côte d’Ivoire) La Côte d’Ivoire restera « divisée, malade et ne se réconciliera pas, si Laurent Gbagbo demeure emprisonné à la Haye par la Cour pénale internationale (CPI) », a estimé samedi, le Président du Front populaire ivoirien (FPI) Pascal Affi N’Guessan.

«La lutte pour la libération de Gbagbo est un impératif catégorique. Notre rassemblement de ce jour témoigne que la Côte d'Ivoire est toujours malade, divisée, elle n'est pas guérie et elle ne sera pas réconciliée tant que Laurent Gbagbo ne sera pas libéré », a déclaré Pascal Affi N'Guessan lors de la cérémonie d'installation de la Vice-présidente de ce parti, Marthe Amon Agoh, chargée de la coordination pour la libération de Laurent Gbagbo.

Selon le président du FPI, tant que la détention de Laurent Gbagbo n'aura pas pris fin, la mobilisation sera à la dimension de la place qu'il occupe dans la conscience des militants du parti qu'il a fondé, en insistant que sa libération est « un impératif catégorique ».

« Laurent Gbagbo est un symbole et on emprisonne pas un symbole. Emprisonner un symbole, c'est emprisonner tout un peuple. On ne peut pas vouloir la démocratie et incarcérer celui qui l'incarne », a poursuivi M. Affi par ailleurs, ancien Premier ministre ivoirien.

Pour lui, le « dossier Gbagbo est d'ordre politique », c'est pourquoi il a invité les militants de son parti à une mobilisation populaire avec pour objectif « la libération de Laurent Gbagbo par la voie des moyens politiques ».

Pascal Affi N'guessan a également soutenu que la Côte d'Ivoire vit dans la souffrance depuis « la déportation de Laurent Gbagbo » à la Haye fin novembre 2011. « Ecrasés par la souffrance et la pauvreté, les Ivoiriens ont le regard tourné vers la Haye dans l'espoir d'apercevoir Laurent Gbagbo », a-t-il souligné.

La Vice- présidente du FPI chargée de la coordination des actions pour la libération de Laurent Gbagbo, Marthe Amon Agoh a relevé, pour sa part, les deux axes majeurs de sa mission qui se résument en la création d'un ‘' cadre de concertation avec tous les acteurs des mouvements pour la libération de Laurent Gbagbo'' et à l'élaboration d'un autre ‘'cadre de coordination pour cette cause''.

Cependant, elle a rassuré que les mouvements et associations impliqués déjà pour la cause de Gbagbo conserveront leur autonomie.

« La coordination se veut sel et lumière. Sel car elle laissera intacte l'autonomie des actions des mouvements, parce que le sel se contente simplement de donner de la saveur aux aliments mais n'en sort pas les aliments. Et lumière, pour ne pas que nous nous trompons de combat en dévoyant la lutte de Laurent Gbagbo par des actions compromettantes », a éclairé Mme Agoh.

Le 12 juin 2014, la Chambre préliminaire I a confirmé, à la majorité, quatre charges de crimes contre l'humanité (meurtre, viol, autres actes inhumains ou – à titre subsidiaire – tentative de meurtre, et persécution) à l'encontre de Laurent Gbagbo et l'a renvoyé devant une chambre de première instance pour y être jugé sur la base des charges confirmées.

Le 11 septembre 2014, la Chambre préliminaire I a rejeté la demande d'autorisation de la Défense d'interjeter appel de la décision de confirmation des charges dans cette affaire.

SB/ls/hs/APA
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