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Faits Divers Publié le mardi 9 décembre 2014 | AIP

Il vend du cacao volé et écope de trois mois de prison à Gagnoa

Gagnoa – Roger Loguhé Tacoré, 37 ans, planteur, a été condamné mardi à trois mois de prison ferme et à 50.000 FCFA d’amende par le tribunal de Gagnoa, pour des faits requalifiés en vol portant sur des fèves de cacao, commis au préjudice de Komenin Oly Honoré et des ses métayers.

Loguhé Tacoré a en outre été condamné à 10 ans de privation de droits et de trois années d’interdiction de paraître sur l’ensemble du territoire national, en dehors de son lieu de naissance.

Son acolyte ZGD qui a soutenu depuis l’enquête préliminaire de la gendarmerie, devant le parquet et devant le tribunal n’avoir pas participé au vol de cacao, mais avoir seulement aidé le voleur à vendre le produit volé, propos soutenus par le voleur, a été relaxé.

Courant novembre, le prévenu, jeune planteur qui n’a pas de plantations en production, décide de s’emparer des sacs de cacao appartenant à Komenin Oly Honoré et ses manœuvres, cacao qu’il va vendre à un pisteur. Cet acte délictueux se passe dans la sous-préfecture de Guibéroua, arrondissement judiciaire de Gagnoa, depuis un temps non couvert par la loi.

A la barre, le prévenu reconnaît les faits mais tente de distraire avec peine le tribunal en expliquant dans un premier temps que le cacao volé appartient à son père, puis à son "petit papa" (petit frère de son père).

Le procureur de la République le prend au mot en lui lisant la déposition du propriétaire du cacao volé qui ne fait nullement cas, à la gendarmerie, de ce que le voleur est son neveu. La présidente du tribunal et ses deux juges assesseurs, après avoir délibéré, ont prononcé une peine de prison ferme à l’encontre du voleur de cacao qui a dédouané celui qu’il avait pourtant considéré au départ comme son acolyte.

Toujours dans la région du Gôh, et dans des conditions assez similaires, dans la nuit du 18 novembre au 19 novembre, trois individus, Koné Ibrahim, Doumbia Ibrahim et Diakité Souleymane, qui transportaient 2,5 tonnes de cacao dont l’origine n’a pu être justifiée par eux devant des fonctionnaires de police, sur l’axe Gagnoa-Oumé, ont été mis aux arrêts.

ja/cmas
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