Art et musique / Du festival à profusion en mars et avril

L’actualité culturelle sera dominée dans les deux mois à venir par des festivals majeurs tels que le Marché des arts et du spectacle africain (Masa), le Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo (Femua) et le Festival international du reggae d’Abidjan dénommé ‘’Abi-reggae’’. Voici la valeur de chaque événement.

Masa
‘’Réinventons les arts de scènes’’, tel est le thème de l’édition 2016 du Marché des arts et spectacles africains (Masa) qui aura lieu à Abidjan du 05 au 07 mars 2016 0 Abidjan. Pour cette 9ème édition, ce sont plus 300 diffuseurs qui ont attendus. Le saxophoniste, Manu Dibango était à Abidjan le 23 janvier 2016 pour un concert dans la perspective de donner le ton de la 9ème édition qui démarre en mars. Le professeur Yacouba Konaté, directeur de ce festival a déclaré : « le Masa est une manifestation internationale panafricaine culturelle reconnue leader dans son secteur des arts vivants africains. L’événement est désormais identifié à la Côte d’Ivoire et à Abidjan».

Femua
Quant au Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo (Femua) organisé par le groupe Magic System, il aura lieu en avril. En prélude, les organisateurs de ce festival étaient au cabinet du ministre de la Culture et de la Francophonie le mardi 26 janvier 2016 pour annoncer la tenue de l’événement en avril prochain. L’édition de 2015 du Femua s’est déroulée du 21 au 26 avril 2015 à Abidjan-Marcory-Anoumabo, à Koumassi à la place Inch Allah. Il y avait beaucoup d’artistes entre autres Fally Ipupa du RD Congo, Bracket du Nigeria, Smarty du Burkina Faso, Philip Monteiro du Cap-Vert, Meta and the Cornerstones des Etats-Unis, Zaho de France, Habib Koité du Mali, Joël Sebunjo de l’Ouganda, Freshlyground d’Afrique du sud, Antoinette Konan, Bailly Spinto, Ras Goody Brown, Kedjevarra DJ et Zouglou Makers de Côte d’Ivoire. La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) était là pour accompagner l’édition 2015 en vue d’encourager l’intégration.

Festival international de reggae d’Abidjan

Selon les organisateurs, la 2ème édition du Festival international du reggae d’Abidjan dénommé ‘’Abi-reggae’’ aura lieu en avril 2016. Ce festival qui se voulait une biennale devient annuel par la volonté de ceux qui l’ont initié. L’édition 2015 s’est déroulée du 09 au 12 avril 2015 au palais de la Culture de Treichville. Il y avait le volet concert et celui du colloque. Le commissaire général des concerts s’appelle José Touré quand le Professeur Azoumana Ouattara de l’université de Bouaké s’est chargé du colloque. Les deux personnalités seront encore à la manœuvre. Elles avaient mis les bouchées douches pour la réussite de l’événement qui a renforcé la position de la Côte d’Ivoire sur échiquier du reggae. Musique de revendications et de protestations par excellence, le reggae, lors de ce festival, a gagné les cœurs et les esprits des mélomanes de Côte d’Ivoire, d’Afrique et du monde. Cette sonorité percutante venue des collines et ghettos de la Jamaïque est devenue planétaire par la force de ses messages. C’est cette musique mise au goût du jour par le ministre Moussa Dosso à travers le festival va faire de la destination Côte d’Ivoire(Abidjan) la capitale mondiale de reggae, cette année encore. Promoteur et initiateur de l’Abi-reggae, le ministre Moussa Dosso, président d’honneur du festival, à travers ce festival de reggea, a su établir un pont d’échanges entre la Jamaïque et la Côte d’Ivoire voire le continent noir. Et il bénéficie du soutien massif et entier des panafricanismes, les intellectuels, les philosophes, les écrivains et les professeurs d’université d’Afrique, d’Europe et d’Amérique venus ce rendez-vous du ‘’donner et du recevoir’’ d’Abidjan. Le Professeur Azoumana Ouattara, coordonnateur de ce colloque avait indiqué qu’il s’agit de réfléchir pendant ce festival sur ce qu’est le Ratafarisme, Exodus (retour en Afrique, libération, sortie de Babylone), l’univers musical reggae et le reggae en Côte d’Ivoire. Si des stars mondiales étaient présentes à ce festival, il faut reconnaître que de grands intellectuels africains tels le professeur Mokolo, le professeur Ibrahim Tuo, recteur de l’Université Cheik Anta Diop, Lazare Ki-Zerbo, le fils du professeur Ki-Zerbo, le jeune chercheur Amzak Yabara, le journaliste Alain Foka, le professeur Francis Pakindé étaient à Abidjan pour réfléchir sur le ratafarisme. Pour Moussa Dosso et les organisateurs, l’objectif de ce festival consiste à promouvoir le panafricanisme, la solidarité, l’unité et la cohésion comme le disaient les grands leaders Noirs. Tout le monde doit contribuer à faire en sorte que le développement ait lieu. « On pense du coup à la diaspora, à ce qu’elle peut apporter au développement de ce qu’on a appelé Afrique. Nous vivons des périodes où la situation du développement de l’Afrique se précise. L’Afrique a les capacités d’un développement réel », avait rappelé le ministre Moussa Dosso. Le ministre Moussa Dosso, promoteur qui entend faire de cet événement un festival mondialement connu comme celui de Rio

M.Ouattara