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Société Publié le mardi 3 janvier 2017 | Le Nouveau Réveil

Boussoukro (Tiassalé)/ Destruction de plantations : un éléphant sème la désolation

© Le Nouveau Réveil Par RK
Boussoukro (Tiassalé)/ Destruction de plantations : un éléphant sème la désolation
Depuis plus d’un mois, les paysans de Boussoukro ont perdu la quiétude. Par la faute d’Hamed. Hamed est un éléphant qui se serait éloigné de sa zone traditionnelle du parc d’Azagni, du côté de Grand-Lahou. Ceux qui font, en ce moment, les frais de cette escapade, ce sont les agriculteurs de ce gros village de la sous-préfecture de N’Doua, Boussoukro, dans le département de Tiassalé, dont la principale et réelle activité est l’agriculture. Hamed aurait fait son escapade en compagnie de deux confrères. Cependant, semble-t-il, jusqu’à présent, seul lui se présente comme le prédateur par excellence par lequel le danger s’est installé dans les champs de manioc, tarots, bananes, d’ignames etc. Et ce n’est pas tout; le cacao, la base de l’économie, n’est pas épargné. Il fait partie de ses menus préférés. En cabosses ou en fèves. Ainsi donc, de jour comme de nuit, le mastodonte parcourt la brousse, cherchant à assouvir son appétit de gargantua. Les tubercules de manioc et d’igname sont extraites, mangées ou écrasées. Les cabosses de cacao mûres ou non, les fèves subissent le même sort. Mais Ô surprise! On a découvert que ce Hamed-là est un vrai adepte de Bacchus. En effet, l’animal affectionne spécialement le vin de palme. Alors gare aux exploitants de bangui. Le pachyderme sait où plonger sa longue trompe pour aspirer le précieux nectar qui rend fou, laissant le palmier vide et de nul intérêt. A la fin de tout ce repas de géant, c’est une montagne de défécation qu’il laisse sur place. La menace est d’autant plus sérieuse qu’elle ne s’arrête pas à l’aspect économique. Des villageois qui revenaient des champs la nuit, notamment, déclarent avoir été menacés, poursuivis, surtout lorsqu’ils portent une torche. Il parait que cet éléphant n’aime pas la lumière. En ce moment, on rentre dans la brousse, un peu la peur au ventre et la vigilance est de mise; les dégâts sur les cultures font profiler sur le village une famine certaine. À la recherche de la solution au problème que pose l’éléphant, on frappe à toutes les portes à tort ou à raison: la gendarmerie locale, l’autorité administrative et même la police sont visitées collectivement ou individuellement par les villageois. Le chef du village, KOMENAN Émile, ancien officier de police à la retraite, comme c’est son devoir, affirme avoir frappé juste en alertant le service des Eaux et Forêts de Tiassalé. Mais la réaction tarde à venir. Pendant ce temps, Hamed continue, de jour comme de nuit, à faire la java dans les champs des pauvres paysans qui commencent à perdre patience. Or, on sait que l’impatience est mauvaise conseillère. Alors, attention !

Une correspondance particulière de A.B
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