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Société Publié le mardi 14 février 2017 | Notre Voie

L’APDH appelle à la libération immédiate des journalistes

Dans la journée du dimanche 12 février 2017, des informations relayées par les réseaux sociaux puis confirmées au journal télévisé de 20h de RT1, par un communiqué du procureur ADOU RICHARD CHRISTOPHE ont fait état de l’interpellation puis de la détention au camp de gendarmerie d’Agban, de six journalistes dont des directeurs de publications.
Selon le communiqué, il s’agit de Vamara Coulibaly, Yacouba Gbané et Franck Bamba Mamaciou, respectivement directeurs des quotidiens ivoiriens l’Inter et Soir Info (indépendants), du Temps (opposition) et de Notre Voie (opposition), qui répondant à une convocation de la gendarmerie, ont été arrêtés. Ces patrons sont détenus en même temps que leurs collaborateurs Hamadou Ziao (rédacteur en chef de l’lnter), Jean Bedel Gnago (Soir info) et Ferdinand Bailly (Le temps). Toujours selon ce même communiqué, cette interpellation est relative à de “fausses informations portant sur les récents mouvements d’humeurs des militaires”. II poursuit en ces termes, “Ces agissements tombent sous le coup de la loi qui réprime l‘incitation des militaires à l’insoumission et à la rébellion, les atteintes à l‘autorité de l’Etat et la publication d’informations fausses se rapportant au secret de 10 défense et de la sûreté de l’Etat”.
Cette situation appelle de la part de L’APDH l‘analyse suivante:
La déclaration universelle des Droits de l‘Homme en son article 19 dispose que : “Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit”.
Si dans le cadre de la sécurité publique, ce droit à l’information peut connaitre des restrictions, force est de reconnaitre que les faits en cause le peuvent, à l‘analyse, puisqu’il s’agit d’articles de presse publies auxquels l’APDH a eu accès, constituer des atteintes a l’autorité de I’Etat.
L’APDH rappelle que, la Côte d’Ivoire occupe la 86e place du classement mondial de Reporter sans frontière, la ou d’autres pays comme le Sénégal et le Burkina Faso occupent respectivement les 46 e et 42 e rangs mondiaux. Cette même organisation note une progression dans la liberté d’expression dans ces deux pays, la où la Cote d’!voire stagne.
L’APDH fait observer que la liberté et le droit des citoyens à savoir sont sacrés. Dans les démocraties qui se respectent, l’interpellation d’un journaliste est toujours une souillure pour le gouvernement.
Le parquet d’Abidjan semble ne pas prendre en considération la place cardinale de la liberté de la presse dans une démocratie.
L’APDH considère que cette intimidation du procureur de la République tendant à museler la presse de l’opposition est intolérable; et comme telle discrédite la justice ivoirienne.
C’est pourquoi I’APDH appelle à la libération immédiate des journalistes interpellés et presse le gouvernement à assurer la liberté de la presse dans notre pays.

Fait à Abidjan, le 13 février 2017

Pour l’APDH,
Le président
Abraham Denis Yaurobat
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