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Société Publié le mardi 16 mars 2010 | PME-PMI Magazine

Chez nous un mort vaut mieux qu’un vivant

Comment en est-on arrivé là ? Chaque week-end, on se bouscule dans les gares pour aller aux funérailles d’un parent, d’un ami ou même d’un inconnu parce qu’il est le parent d’une connaissance. Si on n’a pas d’argent, on s’endette pour accompagner la dépouille mortelle à sa dernière demeure. On abandonne son poste, des affaires importantes pour ne pas manquer l’inhumation d’un proche. Tout ça c’est bien beau pour consolider la solidarité africaine. Mais, pourquoi les gens préfèrent-ils envahir la morgue pour la levée du corps alors qu’ils ne sont pas allés au chevet du défunt lorsqu’il était malade ? Ensemble, nous allons faire une incursions dans le milieu des funérailles pour essayer de comprendre quelque chose.

L’hôpital et la morgue, quel est le lieu le plus fréquenté ?

Ces deux livres carrément opposés symbolisent la vie et la mort. Deux faits en perpétuel conflit, qui troublent la vie des humains. Les vendredis, la plupart du temps, les hôpitaux sont bondés de monde. Les voitures stationnées dans un désordre indescriptible, créent des embouteillages monstres. Ce beau monde, en général, n’est pas venu voir un malade mais pour assister à la levée de corps d’un proche ou d’une connaissance. Cependant, dans les chambres de l’hôpital on peut apercevoir quelques personnes venues rendre visite à un malade. Ce que nous vous rapportons là n’est pas une affabulation comme souvent on sait bien le faire pour vous amuser. Il suffit de vous rendre dans les hôpitaux, surtout les vendredis, pour compter le nombre de visiteur qui y sont et d’aller ensuite compter les gens présents à une veillée funèbre à Figayo (Yopougon). Vous comprendrez que le mort est mieux fréquenté que le malade.

Frais d’hospitalisation et frais mortuaires

Quelque par à Yopougon, s’est déroulée une histoire qui n’a laissé personne indifférent tellement elle est aberrante. Monsieur Biafé était dans un état critique. Ses enfants et parents ainsi que quelques uns de ses amis étaient à son chevet. Vu son état, il devait être hospitalisé d’urgence. Les frais d’hospitalisation s’élevaient à 150.000 F CFA. On imposa une cotisation à chaque membre de l’assemblée pour réunir cette somme afin de sauver le malade. Chacun entra en brousse pour chercher sa quote-part qui n’excédait pas 20.000 FCFA. Hélas ! On ne put réunir les 150.000 FCFA. Monsieur Biafé mourut.
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