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Editorial Publié le mardi 4 mai 2010 | PME Magazine

La banque de demain

On aurait pu penser à un poisson d’Avril, tant la date s’y prêtait. Il aurait du reste été énorme puisqu’annoncé par un chef d’état. La Bceao qui avait engagé une grande réforme institutionnelle depuis 2003 et dont l’adoption par les parlements des pays membres était en cours depuis plusieurs années a cru bon fixer l’entrée en vigueur de cette reforme à compter du 1er avril 2010. L’annonce a été faite par le président de la République du Mali et confirmée par des communiqués officiels. Ce n’est donc pas un poisson d’avril. Notre banque centrale s’aligne ce faisant sur beaucoup de ses consœurs de par le monde et espère ainsi favoriser le développement harmonieux des pays membres de l’Uemoa ( cf. Question d’Actualité).

La décision sera d’actualité pendant encore longtemps, le temps qu’on ait tous une idée précise de ses implications sur le fonctionnement des banques et établissements financiers, qui sont le point de chute d’une grande partie des décisions de la banque centrale. Toute initiative de la banque centrale impacte l’avenir de nos banques. C’est ainsi que la décision prise il y a quelques années de moderniser les systèmes et moyens de paiement dans l’Uemoa est en train de bouleverser positivement le fonctionnement des banques et va surement dans quelques années changer les habitudes de consommation des populations. On peut même dire que c’est de cette initiative qu’est née la banque de demain, assise sur la monétique.

Le récent salon de la monétique qui a eu lieu à Abidjan du 23 au 25 mars dernier nous a effectivement montré que la Monétique, c’est la banque de demain. Face à un taux de bancarisation trop faible dans nos pays ( aux alentours de 6% ), les autorités ont identifié la monétique comme pouvant améliorer ce niveau de manière notable. Les banques ont compris ce message et toutes essaient d’engager une grande politique dans ce sens. Le GIM-UEMOA chargée de déployer la carte interbancaire régionale GIM va grandement y contribuer.

Tout ceci participe au dynamisme du secteur bancaire dans notre pays : réseaux d’agences en forte progression, réseau GAB/DAB également en très forte progression, nombreuses innovations dans les cartes bancaires, banque en temps réel et automates de collecte de recettes ou de change en déploiement, Mobile banking et bientôt Mobile payment, bref tout un arsenal de nouveautés qui laissent présager d’une modernisation rapide dans nos transactions financières.

C’est dans cette atmosphère de forte concurrence et d’innovation que la banque atlantique s’est hissée au deuxième rang du marché ivoirien au regard des ressources collectées auprès de la clientèle. Une année après sa fusion avec l’ex. Cobaci, la prouesse mérite d’être soulignée. Au moment où les dirigeants du groupe marocain Attijariwafa bank prennent les rennes de la SIB avec de grandes ambitions, on peut affirmer sans risque de se tromper que la concurrence va durcir encore plus et que seules les innovations et la qualité des services feront la différence. Beaucoup reste à faire sur ce plan. Mais les banques en sont conscientes et affinent leurs stratégies pour améliorer la situation. La banque de demain en aura grandement besoin.


Lucien AGBIA
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