Elles saluent la récente nomination de 4 femmes sur les 15 membres (en attendant les deux autres postes à pourvoir) à la commission électorale indépendante. Elles, ce sont les femmes réunies au sein du groupe des Organisations féminines pour l’égalité Femmes/hommes qui ont tenu à le signifier au cours d’une conférence de presse, le lundi 14 Juillet dernier au siège de l’organisation nationale pour l’enfant, la femme et la famille (ONEF) sise à Cocody, les Deux Plateaux. Animé par Rachel Gogoua, cette rencontre avec la presse nationale fut l’occasion pour ce groupe de femmes de témoigner sa reconnaissance aux différentes institutions, aux ministères, aux partis politiques, à la société civile ainsi qu’au conseil supérieur de la magistrature et au barreau qui ont porté leur choix sur des femmes pour les représenter au sein de l’institution en charge des prochaines échéances électorales. « Pour ceux qui n’ont pas choisi de femmes, nous leur disons que choisir une femme n’est pas une faveur mais plutôt un droit que la constitution ivoirienne et les instruments juridiques internationaux, régionaux, auxquels la Côte d’Ivoire est partie, leur garantissent » a souligné Rachel Gogoua avant d’encourager les autres organisations à faire confiance aux femmes parce que selon elle, « porter son choix sur une femme est un investissement sûr et rentable pour le pays ». C’est pourquoi, elle en a profité pour présenter Marguérite Yoli-Bi Koné désignée par la société civile pour siéger à la Cei. Enseignante certifié du secondaire, doctorante en psychologie Marguerite Yoli-Bi est une experte électorale spécialiste en gouvernance et consolidation de la paix. Elle s’est dite honorée de représenter la société civile et de pouvoir en tant que femme contribuer au bon déroulement des élections. Par ailleurs, répondant aux différentes préoccupations des journalistes Rachel Gogoua a souligné qu’il faut parvenir à la parité homme-femme dans tous les secteurs d’activités afin de faire reculer la violence et la barbarie qui endeuillent les populations. La femme, dira-telle donne la vie et elle ne peut que la protéger. Soulignons que la représentativité des femmes au sein de la Cei actuelle est en nette hausse par rapport à la précédente, d’autant que de 18%, l’on est passé à 26% de femmes. C’est d’ailleurs à juste titre que ces femmes ont donné de la voix pour réclamer d’une part la parité (3 hommes et 3 femmes) au niveau du nouveau bureau de la Cei et d’autre part la présidence de cette institution. Seront-elles entendues? En l’état actuel des choses, rien n’est moins sûr. Quoiqu’il en soit, les femmes tiennent désormais à dire leur mot dans la conduite du processus électoral en Côte d’Ivoire. C’est normal !
Francis K.
Francis K.
