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International Publié le lundi 18 août 2014 | L’Inter

L’Observateur : Ces ’’Peshmerga’’ à l’assaut de l’occident

Les Peshmerga c'est le nom des combattants de l'armée du Kurdistan autonome irakien. Ennemis jurés de l'ancien dictateur irakien Saddam Hussein, ils ont été les alliés naturels des Américains lors de l'invasion de l'Irak en 2003. Onze années plus tard, ils refont surface. Devant une armée irakienne en lambeaux, ils s'illustrent comme les derniers remparts contre la fulgurante progression des jihadistes de l’État islamique en Irak et au Levant (Eiil). Mais c'est le sens du nom de ces intrépides guerriers qui nous intéresse. Peshmerga signifie en persan ''ceux qui défient la mort''. Ils sont nombreux aujourd'hui ces jeunes gens en provenance d'Afrique et d'autres continents pauvres, à braver la mort avec comme seul objectif, l'atteinte du chimérique eldorado occidental. A la différence des combattants kurdes, les candidats à l'aventure européenne n'ont de forces à combattre que celles de la nature, notamment les flots impétueux de la méditerranée ou les affres du désert du Sahara. Mais contre vents et marrées, ils sont des milliers chaque année à braver la mort. Ils seraient 3000 environ, à avoir péri depuis 2002 aux abords de l'île de Lampedusa près des côtes siciliennes en Italie. Le 3 octobre 2013, une embarcation transportant 500 migrants clandestins venus d'Afrique, a chaviré au même endroit causant la mort de 366 passagers. Mais avant ce terrible drame, il y en a eu d'autres aussi historiques dont celui de ces deux adolescents guinéens, Fodé Tounkara et Yaguine Koita, âgés respectivement de 14 et 15 ans. Le 2 août 1999, leurs corps ont été découverts gelés dans le train d'atterrissage d'un Airbus de la compagnie belge Sabena qui assurait la ligne Conakry-Bruxelles. Dans leur poche, une lettre délivrant un message posthume aux ''membres et responsables de l'Europe'' «Nous avons la guerre, la maladie, le manque de nourriture...» 15 ans après leur sacrifice, la situation du continent n'a guère évolué hélas. Les foyers de tension persistent un peu partout avec leur corollaire de famine et de maladie. La Guinée d'où sont originaires ces deux enfants, se trouve être aujourd'hui l'épicentre de l'épidémie d'Ebola, qui menace toute l'Afrique. Si rien n'est fait pour arrêter sa progression, c'est l'ensemble des pays africains qui seront contaminés. Devant la mort imminente, rien évidemment ne pourrait encore retenir sur ce continent ''maudit'', cette jeunesse avide de vie? Outre l'Afrique, le sous continent indien a aussi ses peshmergas. Qu'est-ce qui a pu pousser ces 35 clandestins dont des femmes et des enfants à s'engouffrer dans un conteneur parti de la Belgique pour être déchargé dans le port de Tilbury dans l'est de l’Angleterre, si ce n'est le désespoir? Avant-hier samedi 16 août, la police anglaise les a découverts dans ce singulier moyen de transport, totalement déshydratés. L'un d'eux n'a pas survécu à l'aventure. S'il faut ainsi défier la mort pour avoir la vie, ils seront encore nombreux à le faire, tant que la pauvreté et les inégalités sociales trop fortes persisteront dans ce monde.


Charles d'Almeida
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