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Sport Publié le dimanche 28 septembre 2014 | L’Inter

Omnisports : Création de centre de haut niveau / Les propositions d’un Ivoirien expert de l’Iaaf

La création d'un centre de haut niveau à l'Institut national de la Jeunesse et des Sports (Injs) suscite de nombreuses interrogations des acteurs du mouvement sportif ivoirien. A-t-on préparé en amont les moyens de réalisation, les moyens pour pérenniser ce centre? A-t-on des athlètes de haut niveau pour l’alimenter? A-t-on des entraîneurs qualifiés de haut niveau pour ces athlètes de haut niveau? Existe-t-il des infrastructures minimum pour le haut niveau à l'Injs? Ce sont autant de questions que se posent les responsables de fédérations. Interrogé sur le projet, Anthony Koffi, entraîneur-chef sprint au centre de l'Iaaf de Dakar, parlant du cas de la discipline reine des Jeux Olympiques, dont il est un expert, fait un diagnostic et propose des solutions, pour obtenir de bons résultats. Selon lui, les clubs locaux ne sont pas bien structurés. Ils n'ont pas les moyens, pas d'entraîneur qualifié pour former les athlètes dans toutes les catégories. Pour combler ce déficit, a-t-il fait remarquer, la fédération internationale a créé des centres pour aider les fédérations. «On crée un centre à partir d'éléments existants. Exemple avec l'Oissu, il y a les écoles, à travers les compétitions on peut faire de la détection. Il y a les ligues qui peuvent organiser les compétitions de ligue. On peut faire de la détection à travers ces compétitions de ligue. Dans tous les pays, il y a le sport scolaire, le sport civil et le sport militaire. On peut faire des détections à partir de ces structures organisées. De ces détections, peuvent sortir des talents qui vont intégrer les centres nationaux comme celui de Yamoussoukro, comme Baldino l'avait fait à l'époque à Bouaké avec les handballeuses. Des centres nationaux peuvent naître des centres régionaux. Et de ces centres régionaux où les athlètes ont reçu une bonne base de l'entraînement, des jeunes. Ils ont franchi plusieurs paliers d'entraînement. Et enfin, ils peuvent intégrer le centre de haut niveau parce qu'ils sont prêts pour faire du haut niveau. On ne peut pas prendre un athlète à la base pour le parachuter dans un centre de haut niveau, sans avoir franchi les différents paliers. C'est comme un enfant qui naît alors qu'il n'est même pas assis, on lui demande de courir. Il peut,par miracle, courir mais au niveau des articulations et des os, il n'est pas prêt. Donc il va se blesser...», a expliqué Anthony Koffi. Il a souligné que l'âge, le niveau de pratique et au niveau de performance sont des éléments à prendre en compte dans la pratique du sport de haut niveau. Et s'agissant de l'athlétisme, il a révélé que l'Iaaf a créé neuf centres de haut niveau à travers le monde. Les ''High performance training center'' ou Hptc. L'Afrique en compte trois. Un à Dakar pour le sprint, un à l'Ile Maurice pour les épreuves combinées et un autre au Kenya pour les longues distances (Marathon et semi-marathon).

Les centres de l'Iaaf

A côté de ces centres, il y a ceux dont des pays ayant de gros moyens se sont doté. Ces centres sont accrédités par l'Iaaf. «Il y a le centre espoir de Lomé, dont le directeur technique est l'Ivoirien Kouamé Jeannot. Ce centre est financé par la Confejes et la confédération africaine d'athlétisme. Il y a aussi les centres espoirs de Lagos, Lusaka en Zambie. Ces centres ont été créés par la Solidarité olympique pour aider les Etats qui font des efforts. Lorsqu'on les crée, il est important que ceux qui financent le mouvement sportif soient informés de leur existence. Que l'Iaaf, la Solidarité olympique, la confédération africaine sachent qu'il existe un centre en Côte d'Ivoire, à Yamoussoukro. Parce qu'ils peuvent aider à travers du matériel ou de petites bourses. Pour parler de centre de haut niveau, il faut qu'il y ait de petits centres à la base. Il faut encourager ceux qui font l'effort de créer des centres à la base», a insisté M. Koffi. Et le Secrétaire général de l'association des entraîneurs africains d'athlétisme de s'interroger: «J'ai entendu dire qu'il y aura un centre de haut niveau à l'Injs. L'initiative est très belle, à l'instar de l'Insep de Paris. Mais, est-ce qu'en amont, on a préparé les moyens de réalisation, les moyens pour pérenniser ce centre? Est-ce qu'on a des athlètes de haut niveau pour alimenter ce centre? Est-ce qu'on a des entraîneurs qualifiés de haut niveau pour ces athlètes de haut niveau? Est-ce qu'on à les infrastructures minimum pour le haut niveau à l'Injs?». Selon lui, il est important de prendre en compte ces questions avant de créer le centre. Aussi propose-t-il de placer le projet à moyen terme. De sorte à, rapidement, à court terme, avec l'existence des structures en place, «prendre des lycées spécialisés par région et créer des sections sports et études en collaboration avec les fédérations, le ministère de l'Education nationale, le ministère des Sports». «De ces lycées sports et études, on crée des pôles nationaux d'entraînement. Ainsi, lorsque les athlètes arrivent au haut niveau, ils sont prêts pour le haut niveau. En face, ils ont les Centres régionaux sports et études (Cresp)… 90% des athlètes qui sortiront de ces Cresp choisiront la voie du haut niveau. Comme professionnel du sport...», a suggéré l'expert de l'Iaaf. Parce qu'il y a d'autres Ahouré à Abobo, à Yopougon, à Man, Bouaké etc. Il faut aller les chercher, créer les moyens pour qu'ils s'entraînent dans les meilleurs conditions pour honorer la Côte d'Ivoire.

Alphonse CAMARA
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