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Politique Publié le samedi 21 mars 2015 | L’intelligent d’Abidjan

Emergence de l’Afrique : le gouvernement ivoirien s’engage à mettre en œuvre la Déclaration d’Abidjan

© L’intelligent d’Abidjan Par Marc-Innocent
Santé/Couverture maladie universelle: le Premier Ministre, préside un séminaire de la Banque Mondiale
Lundi 19 Janvier 2015. Abidjan. Le Premier Ministre Daniel Kablan Duncan a ouvert le séminaire sur la couverture maladie universelle organisé par la Banque Mondiale.
Au terme de trois jours de réflexions, les participants à la première conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique ont confiné leurs recommandations dans un document dénommé Déclaration d’Abidjan. Représentant le Président Alassane Ouattara à la clôture de cette conférence internationale, le vendredi 20 mars 2015, le Premier ministre Daniel Kablan Duncan a exprimé la volonté du gouvernement ivoirien de mettre en œuvre ces recommandations. Organisée par le ministère d’Etat, ministère du Plan et du Développement, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Banque mondiale, la conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique qui s’est tenue à Abidjan du 18 au 20 mars 2015 devait permettre aux participants d’avoir une meilleure compréhension et une appréciation partagée des enjeux et des conditions de l’émergence, d’identifier et de promouvoir les outils et méthodes d’analyse, de planification et d’évaluation de l’émergence. L’expérience des pays émergents tels que la Chine, le Brésil, l’Inde, la Malaisie et la Turquie ont contribué à l’élaboration de la Déclaration d’Abidjan, qui porte sur les trois thématiques de la conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique, à savoir «L’Etat développementaliste et l’émergence», «Les changements dans les modes de production et de consommation» et «Développement humain et émergence».

Les cinq caractéristiques de l’Etat développementaliste africain
Dans la Déclaration d’Abidjan, les participants ont identifié cinq caractéristiques majeures que l’Etat doit présenter, au-delà de son rôle régalien classique : «Il n’y a pas d’émergence sans une croissance forte et durable et cette dernière ne saurait résulter du seul jeu des forces du marchés. L’émergence est plutôt le résultat de la mise en place d’un ensemble cohérent de réformes structurelles de grande envergure et d’investissements publics et privés bien ciblés, dans un cadre macroéconomique stable et planifié. Au-delà de ses fonctions régaliennes classiques, l’Etat développementaliste africain doit présenter cinq caractéristiques majeures : il doit se doter d’une vision claire, partagée et traduite en actions de développement ; il doit être capable d’impulser des réformes structurelles au bénéfice de l’intérêt général ; il doit être capable de planifier le développement à moyen et long terme et d’orienter les investissements vers les secteurs, programmes et projets devant concourir à la réalisation des objectifs globaux et sectoriels prioritaires pour matérialiser la vision de l’émergence ; il doit être capable de fournir les socioéconomiques de base. Le renforcement des systèmes de planification assurant une cohérence entre les niveaux central et local et centrés sur les objectifs de développement durable paraît crucial à cet égard. L’action de l’Etat doit être fondée sur la bonne gouvernance». «Si nous suivons effectivement la mise en œuvre de ces recommandations, l’Afrique va atteindre l’émergence. En Asie par exemple, il y avait des foyers d’émergence au Japon, en Corée. Il faut qu’il y ait des foyers d’émergence en Afrique, parce que nous avons tous des richesses minières, agricoles… Le gouvernement travaille en fonction des orientations qui ont été données et nous faisons le maximum dans ce sens. La croissance économique de la Côte d’Ivoire est de 9%, nous visons 10% en 2015 et si vous faites sur les cinq années à venir, il y aura un doublement des revenus par tête d’habitant», a indiqué Daniel Kablan Duncan.

Des transformations
structurelles pour soutenir l’émergence
L’Afrique a enregistré une croissance remarquable depuis plus d’une décennie, mais cette croissance économique qui repose dans la majorité des pays africains sur l’exportation des ressources naturelles, n’a malheureusement pas engendré son émergence. Il est donc souhaitable d’accélérer l’industrialisation et la transformation des matières premières essentielles à la consolidation et à la perennisation d’une croissance forte et durable. A ce titre, la déclaration d’Abidjan recommande entre autres, la réalisation d’une croissance économique forte, durable, diversifiée et à forte valeur ajoutée centrée sur les êtres humains et faisant une bonne utilisation de la technologie et de l’innovation, le renforcement de la mobilisation des ressources intérieures à travers un élargissement des espaces budgétaires des pays avec la mise en place de systèmes fiscaux incitatifs. La lutte contre les mouvements illicites des capitaux a également été recommandée.

Les moyens de correction de la pauvreté grandissante
Les participants à la conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique ont aussi noté une augmentation de la pauvreté, malgré la croissance continue de ces dernières années. Cela est dû, selon eux, au fait que la croissance démographique a été rapide (2,65% par an) et sous-tendue par des taux de fécondité affectant le rythme de croissance du PIB par habitant (1,8% en moyenne par an entre 1995 et 2014). «La conférence recommande que les pays africains candidats à l’émergence mettent en œuvre les recommandations suivantes : promouvoir une croissance accélérée de l’Afrique plus inclusive en ciblant les secteurs et les lieux où se trouvent les pauvres (…) L’une des clés du succès serait, outre l’augmentation des performances agricoles, la diversification des revenus ruraux par le biais d’activités rurales non agricoles», soulignent, entre autres, les participants en ce qui concerne le développement humain et l’émergence. La conduite de réflexions prospectives tant nationale, régionale et interrégionale permettront de répondre à la problématique de l’émergence de l’Afrique. C’est pourquoi, la mise en place d’un comité de haut niveau composé des représentants de la Côte d’Ivoire et des partenaires au développement pour assurer le suivi des recommandations de la Déclaration d’Abidjan.


Olivier Dion
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