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Société Publié le samedi 25 juillet 2015 | L’intelligent d’Abidjan

Les Samedis de Biton: A FHB

L’aéroport d’un pays est considéré comme son baromètre économique, social et humain C’est la frontière d’un pays. Avant l’atterrissage de l’Avion, le voyageur a déjà une idée de la ville ou de la capitale du pays à partir de la vue aérienne. Dès le premier contact avec les nationaux, à son passage, aux différents postes de santé, de police et de douane, même avec les porteurs, il juge déjà les habitants du pays. L’aéroport par son architecture, ses boutiques, disons sa galerie, est déjà une démonstration de force de sa puissance économique. Je n’arrive toujours pas à oublier l’aéroport de Toronto qui est un témoignage vivant et vibrant de la puissance économique tranquille du géant canadien. Certains aéroports sont de vrais foutoirs, des vrais brouillons qui n’aspirent même pas à la certification. L’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Port-Bouët est une petite copie de celui de Toronto. On se demande comment il a pu mettre tant d’années pour obtenir la certification américaine. Mais n’y pensons plus ou n’y parlons plus. C’est déjà fait. Aujourd’hui, FHB est la plaque tournante visible de l’accélération de développement de la Côte-d’Ivoire. C’est à travers lui que l’étranger débarquant dans la capitale économique ivoirienne saura que l’émergence, tenue dans tous les discours, n’est pas un slogan comme on le constate dans de nombreux pays africains dès qu’on met les pieds dans leurs aéroports. On voit une désorganisation des services aéroportuaires, des gens qui se chamaillent, beaucoup d’autres choses qu’on ne peut même pas dire ici pour ne pas frôler la « rupture » des relations diplomatiques. Certes, un pays en voie d’émergence peut se mesurer à plusieurs paramètres. J’en veux pour preuve son quartier administratif avec ses architectures, ses quartiers résidentiels et populaires, ses magasins, ses marchés, l’habillement de ces citoyens, leur éducation, disons leur tenue dans la rue, la qualité des véhicules et j’en passe. Toutefois, l’aéroport, comme je l’ai écrit, au début de la chronique, est le vrai baromètre pour juger un pays dans tous ces domaines et je ne saurai dire la même chose des frontières terrestres. Aujourd’hui, FHB, est en passe de devenir un véritable hub de l’Afrique noire. Un ami, propriétaire d’une agence de voyage ne sait plus comment cacher sa joie et sa satisfaction. Il est débordé par les réservations de billets pour ceux qui veulent venir à Abidjan. Et souvent il lui faut deux ou trois semaines pour leur trouver une place pour Abidjan, tant tous les vols sont pleins. Et lui travaille davantage avec l’Afrique australe. Il me dit que si je n’ai pas été depuis plusieurs mois à FHB de ne pas me dépêcher de m‘y rendre pour la sortie d’un passager car il prendra trois fois plus de temps que par le passé. Et tout cela en grande partie depuis le retour de la BAD dans le pays. Je me suis souvent demandé si les Ivoiriens étaient conscients du retour de la plus grande institution financière du continent dans leur pays. Aucun pays africain n’a autant de fonctionnaires internationaux dans son pays comme la Côte d’Ivoire. Imaginez tous ces économistes, banquiers, financiers et autres administrateurs qui débarquent chaque jour à Abidjan pour travailler ou négocier avec cette Banque. Sans parler des familles de ces milliers de fonctionnaires de la Banque. Félix Houphouët-Boigny, comme le Roi Salomon, a compris qu’il était mille fois judicieuses d’avoir l’institution dans son pays qu’un compatriote à sa tête. Ce bon choix ne fait que gagner le pays dans tous les domaines. Quelquefois il faut ignorer l’orgueil, l’égoïsme de ses compatriotes quand on est persuadé que perdre une place permet de faire gagner plus de dix millions de personnes. Aujourd’hui, c’est la ruée sur Abidjan. Certains qui ne connaissent que leur quartier ou leur trajet du travail à la maison ne sauraient connaître la métamorphose de leur ville à partir de l’Aéroport d’Abidjan. Cette ruée profitera forcement aux Ivoiriens. Partout dans le monde une majorité de citoyens ne sont jamais contents. C’est tout à fait normal. C’est le péché originel. Tout individu est né ainsi. Seule la foi en Dieu va le transformer et faire de lui homme dénué de jalousie, de mauvaise foi. Dans un pays libéral la possibilité est donnée à tous de se promouvoir, de gagner. Or, en instaurant un régime communiste, les gens ne le voudront pas aussi. Et comme je l’ai écrit dans ma nouvelle : « Le traitre », dans mon livre : « Les Deux amis. », parlant d’un professeur de mathématiques. Il ne supportait plus la politique économique et sociale de son pays où un enseignant avait le même salaire que l’ouvrier tout en vivant de slogans politiques. Il fuit son pays pour venir chez le voisin capitaliste. Rapidement, c’est l’insatisfaction. Le pays est envahi de Blancs qui imposent leurs lois dans un pays africain indépendant. Le professeur exilé pense qu’il ne lui reste qu’une solution unique : Le suicide. Comment ne pas se souvenir de Karamoko, le fils de Samory Touré qui déconseillait à son père d’attaquer les « Nazaras » à cause de leur puissance. Le fils a été fusillé par son père qui a été capturé et exilé dans une île où il mourra. Les Africains ont besoin d’un colloque sur Karamoko et Samory Touré pour se défaire de leur démagogie, de leur irréalisme et de leur manque de connaissance de la nouvelle économie mondiale. Ainsi va l’Afrique. A la semaine prochaine.
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