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Santé Publié le lundi 8 février 2016 | L’intelligent d’Abidjan

Recrudescence du phénomène de la drogue en Côte d’Ivoire: Des experts se penchent sur la problématique

clinique ‘’Ami’’ a organisé une conférence-débat sur la drogue et ses conséquences dans la société ivoirienne. C’était le samedi 6 février 2016 dans un restaurant aux vallons.
Pour le docteur Samedi Dje Bi, Addictologue à la Croix Bleu, l’usage la drogue est devenu un problème de santé publique dont les solutions doivent être trouvées par les membres de la société civile ivoirienne. « Il ne faut pas dormir sur ses lauriers et attendre que l’Etat apporte des solutions à ce problème de santé. Dès maintenant, la société civile doit se prendre en charge et développer des stratégies pour éduquer les populations », a indiqué docteur Samedi, devant plusieurs membres de la société civile et des étudiants. De son avis, l’addiction à la drogue est la maladie du troisième millénaire dans la mesure où, ses conséquences sont désastreuses pour l’équilibre psychique et social de l’homme. « Du point de vue médico-légal, il y a les drogues licites tels que le tabac et l’alcool qui sont tolérées et celles dites illicites comme le la cocaïne, la morphine et le cannabis. Les deux types de drogues sont très néfastes pour la santé. Elles peuvent provoquer le Sida, le cancer, l’insécurité, le changement brusque de comportement et les guerres. A cause d’elles, ‘’l’addict’’ ne se contrôle plus et commet des actes qui sont fréquemment nuisibles à son entourage et à lui », a-t-il déploré. Quant au professeur Pedro Borges, docteur à l’Institut clinique ‘’Ami’’, il a tiré la sonnette d’alarme. « Nous devons prendre conscience que ce problème prend de l’ampleur en Côte d’Ivoire. Nous sommes tous en danger. Nos frères, nos enfants et nos amis », a-t-il mis en garde. Selon lui, face à la recrudescence de la drogue il faut développer des programmes d’éducation sanitaire et environnemental, former les mères à reconnaître les signes de chaque types de drogue sur leurs enfants afin de les sauver le plus tôt possible. Par ailleurs, il a regretté le manque d’infrastructure et de personnel qualifié pour aider les ‘’addicts’’ à sortir de ce « trou».
Des questions-réponses ont mis fin à cette énième conférence organisée par l’Institut clinique ‘’Ami’’ sur la drogue et ses conséquences.

MB
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