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Art et Culture Publié le jeudi 26 mai 2016 | L’intelligent d’Abidjan

Interview / Anges Félix N’Dakpri, président de l’Assedi: voici l’importance du Salon du livre d’Abidjan

© L’intelligent d’Abidjan Par Marc Innocent
Culture: lancement du premier salon ivoirien du livre pour enfants et adolescents
Mardi 24 Novembre 2015. Abidjan. Monsieur Henri N`Koumo, directeur du Livre au Ministère de la Culture et de la Francophonie, a officiellement lancé le premier salon ivoirien du livre pour enfants et adolescents. Il représentait le ministre Maurice Kouakou Bandama. Photo: Monsieur N`Dakpri Ange, Président des éditeurs Ivoiriens
Président de l’Association des éditeurs de Côte d’Ivoire (Assedi), Anges Félix N’Dakpri est, par ailleurs, le Commissaire général du Salon International du livre d’Abidjan (Sila). Nous l’avons rencontré et il donne le sens, les objectifs et les innovations de l’edition 2016 qui s’ouvre ce jeudi 26 mai 2016.

Depuis quand le Salon du livre existe-t-il ?
Le Sila connaîtra sa 8ème édition dans quelques jours. Mais, la 1ère édition date de 1999. Elle a eu lieu à la bibliothèque nationale. Ensuite, il y a eu les éditions de 2000, 2002 et 2004. Pour des raisons de crise qu’a connue le pays, le salon a traversé une période de sommeil jusqu’à la sortie de la crise en 2012. Le salon a donc repris sa programmation avec la 5ème édition en 2012, la 6ème en 2013, la 7ème en 2014. Et donc, la 8ème édition est prévue dans 3 jours au Palais de la Culture du jeudi 26 au samedi 28 mai 2016.

Qu’est-ce qui explique la tenue du Sila par le ministère de la Culture ?
Il faut dire que les 4 premières éditions du Sila sont à la base une initiative de l’Assedi qui est l’association promotrice et initiatrice du Salon. Mais, avec la lourde crise qu’a traversée le pays, le ministère de la Culture et de la Francophonie, avec à sa tête Maurice Kouakou Bandamna (à qui nous adressons nos salutations et remerciements) a jugé opportun que le Salon soit porté par l’Etat, afin de lui donner un second souffle. Car, au sortir de la crise, les éditeurs, les opérateurs économiques ont tous été ébranlés. Il n’était pas évident d’avoir assez de ressources intellectuelles, psychosociologiques et financières pour relancer le Salon. C’est donc à juste titre que l’Etat a décidé de porter le Salon, puisqu’il s’agissait également de repositionner la Côte d’Ivoire vis-à-vis de l’international. Aujourd’hui, 3 ans après, le ministère a jugé que les choses étaient rentrées en ordre. Et qu’il était opportun de nous redonner le Salon, en termes d’organisation pratique. Mais, le Salon est placé sous l’égide du ministère de la Culture. Parce qu’il demeure à nos côtés en tant que soutien institutionnel, technique, mais aussi par rapport à la subvention que l’Etat est censé nous apporter par rapport à l’organisation de l’évènement.

Quels sont les objectifs visés par l’organisation d’un tel salon ?
Nous avons plusieurs objectifs, généraux, spécifiques. Mais, l’un dans l’autre, nous pouvons les résumer en quelques points. Le 1er est de présenter et promouvoir le savoir-faire, l’expertise des acteurs de l’industrie du livre en Côte d’Ivoire. Le livre est un bien culturel, mais également économique, qui regorge plusieurs corps de métiers partnt de l’écrivain à l’éditeur en passant par le libraire, le distributeur, l’imprimeur, le lecteur, sans oublier le bibliothécaire. Donc, c’est une chaîne. Et notre pays, aujourd’hui, sans faux fuyant et fausse modestie, regorge d’une expertise en la matière. Le Salon est donc le canal affrété à ses professionnels de promouvoir leur savoir-faire.

Pour qui, le Salon du livre est-il organisé ?
D’abord, pour les acteurs qui sont les professionnels du secteur de présenter leur savoir-faire, qui a pour finalité le produit, livre, en version papier ou numérique et adressé à un public. Un public de différentes catégories, enfants, femmes, hommes, élèves, étudiants, les corps spécialisés… En citant tout ceci, je parle des différents genres littéraires. L’intérêt du secteur du livre est qu’il concerne tout le monde. C’est un domaine hyper varié et hyper diversifié. Donc, le salon est ouvert à tout le monde, à toutes les personnes, des plus petits aux adultes et même jusqu’aux personnes du 3ème âge. Il y a une littérature qui leur est dédiée. Aussi, quand on parle de littérature, il ne faut pas voir seulement l’aspect livre. Il y a le Gepci (Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire), avec qui l’Assedi a un partenariat pour que nous travaillions la main dans la main. Le Gepci sera présent pour présenter ce que les médias et les journalistes, nos partenaires savent faire en matière d’édition. Il y a l’édition de livre, de presse, multiforme d’édition. Un tel salon n’est pas fermé, il est ouvert à tous les corps spécialisés, à tous les domaines d’activités.

Quel bilan faites-vous des éditions précédentes ?
Comme je le disais tantôt, le bilan que nous pouvons faire des éditions précédentes est qu’elles ont permis de relancer le Sila. Elles ont été des éditions de relance et de repositionnement, pilotées par le ministère de la Culture et de la Francophonie en rapport avec un prestataire privé, notamment Abia Lucien, que nous saluons pour avoir porté le salon pendant 3 ans. Cela a permis de le repositionner et de le relancer.

Aura-t-il des innovations pour cette édition ?
Au titre des innovations, nous attendons une quarantaine d’exposants directs, parmi lesquels 4 pays-frères (le Nigéria, le Bénin, Le Royaume du Maroc et le Sénégal), qui nous font l’amitié d’être présents. Nous avons également la France qui vient avec 2 maisons d’édition et des imprimeurs étrangers qui viennent participer au Salon. A côté de ceux-là, il y aura des rencontres professionnelles à travers des ateliers et des séminaires. La 1ère rencontre a démarré aujourd’hui même (ndlr : lundi 23 mai) en marge du salon et prendra fin le 27 mai. C’est un séminaire organisé par l’Alliance des éditeurs indépendants (Aei). Il réunit une quinzaine d’éditeurs francophones d’Afrique de l’ouest et d’Afrique centrale, pour les former sur la fabrication et la distribution des livres numériques. Il y aura un autre séminaire organisé par le Burida en partenariat avec l’Union internationale des éditeurs et la fédération internationale en charge de tout ce qui est de la gestion des droits de reprographie et de reproduction basée à Bruxelles. Ces 2 rencontres mobilisent la participation d’une trentaine de confrères et consœurs venus de l’extérieur. Il y aura enfin, le thème du Salon « Le livre, lieu de mémoire et porte d’avenir », qui va faire l’objet d’une table-ronde et qui réunira des experts nationaux et internationaux pour débattre autour de ce thème. La 3ème innovation est la question de l’accessibilité aux livres. Nous avons décidé pour ce Sila, d’accorder sur les 3 jours une remise exceptionnelle de moins de 20% sur tous les livres achetés au salon. Du jeudi 26 au samedi 28, tous ceux qui se rendront au salon pourront et devront exiger que cette remise soit appliquée. C’est une information officielle, c’est une décision que nous avons prise unanimement, donc qui sera appliquée de façon solidaire en bonne et due forme. L’entrée est libre et gratuite pour toutes et pour tous.

Quels seront les Prix attribués à ce salon ?
Différents Prix littéraires sont prévus au cours de ce salon. Les « Prix nationaux Bernard Dadié », qui récompenseront des auteurs, des écrivains et le « Prix Sila de l’édition », qui récompensera les éditeurs. Aussi, Afrilivre, qui est une association qui regroupe les éditeurs francophones a décidé de remettre à l’occasion du salon le « Prix Afrilivre de l’édition 2015 ». Coïncidence heureuse pour nous, le lauréat du « Prix Afrilivre 2015 » est un éditeur ivoirien. Il y aura enfin le « Prix Cailcédra », qui est un Prix dédié aux collèges et lycées et qui célèbre ses 10 ans cette année. Les promoteurs ont décidé de proclamer les résultats de ce Prix à l’occasion du Sila.

A quelques deux jours du Salon, êtes-vous prêts au niveau de l’organisation?
Nous nous attelons, nous avons encore 2 jours pour parfaire l’organisation du salon. Nous y travaillons depuis 1 an. Mais, à 2 jours nous avons encore quelques réglages à faire. Cependant, je peux vous assurer que le jeudi matin, sous le coup de 9 heures, les stands seront déjà ouverts au public avant la cérémonie officielle d’ouverture.

Combien de personnes attendez-vous à cette 8ème édition du Sila ?
Selon nos prévisions statistiques, nous attendons 15000 visiteurs en raison de 5000 visiteurs par jour. Nous pensons que nous irons au-delà de ces statistiques, mais il faut être mesuré et avoir des prévisions. Donc, nous pensons que 5000 visiteurs par jour serait déjà salutaires.

Un mot sur la sécurité ?
La sécurité est importante donc nous y marquons un point d’honneur. Notre partenaire, le Palais de la Culture, dans son dispositif a pris des dispositions pour garantir la sécurité des exposants, des participants et des visiteurs. Tout le monde y est invité.

Réalisée par ROK
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