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Société Publié le mercredi 22 juin 2016 | L’Inter

Filière déchets solides/Les opérateurs locaux crient leur colère et leur indignation : Ce qu’ils demandent au gouvernement

© L’Inter Par DR
Dr Soumahoro Youssouf, président de l`Aifd
Colère et indignation chez les opérateurs locaux de la filière déchets solides. Réunis au sein de l’Association interprofessionnelle des opérateurs de la filière déchets solides (Aifd). Ils crient leur mécontentement face à l’attitude du gouvernement à leur égard. A l’origine, un appel d’offre international à pré-qualification destiné à sélectionner des opérateurs, au nombre de trois pour la gestion de la filière déchets solides. Plus encore, les opérateurs locaux disent être exclus de cet appel d’offre qui, selon eux, s’achemine vers le choix de trois entreprises internationales auxquelles l’Etat veut confier ce secteur. Face à cette situation qu’ils qualifient de mépris à leur égard, les opérateurs de l’Aifd se sont réunis, jeudi 16 Juin 2016 à 16h00, à leur siège aux II Plateaux pour adopter la conduite à tenir. « Nous avons pris connaissance des critères de soumission à l’appel d’offre à pré-qualification, et le constat que nous faisons, c’est que les opérateurs locaux, en dépit de leur bonne volonté, sont exclus. Mais nous ne resterons pas sans réaction », a martelé Dr Soumahoro Youssouf, président de l’Aifd, face à la presse à sa sortie de réunion. Il fera remarquer que les opérateurs locaux ont démontré toute leur capacité à gérer les ordures en Côte d’Ivoire. Et cela, malgré des factures impayées allant, selon lui, de 08 à 12 mois. « Maintenant que des solutions semblent être trouvées pour les financements, on décide de nous exclure. Depuis plus de 10 ans, nous exerçons dans des conditions de précarité avec des contrats de 03 à 06 mois. Après nos doléances d’organisation de la filière des déchets, notamment l’amélioration des contrats, la disponibilité d’infrastructures de collecte et de financement, l’Etat décide de nous exclure », s’offusque M. Soumahoro. Et de rappeler qu’ils ont, durant les dix dernières années, consenti assez de sacrifices, à savoir les retards de paiement des factures, les pénalités de retard de paiement dans les banques, les décotes de la titrisation, des pertes évaluées à plusieurs milliards Fcfa. « Aujourd’hui, nous ? opérateurs locaux ? rejetons cet appel d’offre international à pré-qualification, et nous réclamons à l’Etat la concession de ce marché. Nous ne resterons pas sans réaction face à ce grand mépris dont nous sommes l’objet », a fait remarquer le président de l’Aifd. Convaincu que des individus tapis dans l’ombre manœuvrent pour leur arracher le marché, il a mis en garde contre les conséquences d’une telle action. « Notre secteur comprend une trentaine de PME (Petites et moyennes entreprises ndlr), qui crée des milliers d’emplois directs et indirects. Exclure les opérateurs locaux revient à s’opposer à la politique du président Alassane Ouattara qui fait un point d’honneur à la promotion des PME et à la création d’emplois », a-t-il dit, réclamant toujours la concession du marché des déchets solides en matière de pré-collecte, collecte et transport aux opérateurs locaux. Il fera savoir que des actions sont en cours. situation. Il s’agit dans un premier temps de saisir par courrier, outre leur ministère de tutelle, les ministères des Pme et de l’Entreprenariat, le Patronat ivoirien, la Chambre de commerce et d’Industrie de CI (Cci-Ci) pour présenter la gravité de la situation. Une correspondance sera également adressée à la présidence de la République, soulignant que les opérateurs nationaux ont fait preuve de patriotisme pendant plus de 10 ans, en acceptant de travailler dans des conditions précaires, et avec des factures qui restent impayées jusqu’à ce jour. « Nous n’accepterons pas d’être traités comme des entreprises incompétentes. Le problème de la filière ne réside pas dans la concession du marché à des opérateurs internationaux. Qu’on ne trompe pas le président Ouattara une 03ème fois, après l’affaire Satarem et l’affaire Wi Solution, et qu’on n’induise pas notre ministre de tutelle en erreur. Nous avons démontré notre expertise en matière de pré-collecte, collecte et transport, alors qu’on nous donne le marché », conclut-il.
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