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Politique Publié le jeudi 21 juillet 2016 | L’intelligent d’Abidjan

Révision de la liste électorale: le Wanepci explique la faible affluence et fait des recommandations

Deux rapports à mi-parcours sur l’opération de révision de la liste électorale 2015 (Rle 2015) ont été rendus publics le mardi 19 juillet 2016 par le Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix en Côte d’Ivoire (West Africa network for peacebuilding in Côte d’Ivoire : Wanepci, en anglais). Ce sont respectivement un « rapport narratif à mi-parcours de la campagne de sensibilisation sur la Rle 2015 dans la commune d’Abobo » dans la période du 29 juin au 14 juillet 2016 et un « rapport à mi-parcours de l’observation de la Rle 2015 du 25 juin au 09 juillet 2016 ».

Dans la conclusion de son premier rapport à mi-parcours portant sur la sensibilisation pour la Rle 2015 dans la commune d’Abobo du 29 juin au 14 juillet 2016, le Wanepci note que « malgré le climat d’insécurité lié au phénomène des “Microbes’’, le manque d’affiche, l’insuffisance des dépliants et prospectus mis à la disposition des agents sensibilisateurs, la sensibilisation des populations de la commune d’Abobo concernant la révision de la liste électorale se déroule bien » et « se poursuit jusqu’au 21 Juillet 2016 ». Avant d’aboutir à cette conclusion, le Wanepci a fait état de difficultés rencontrées à deux niveaux, l’une au niveau de la population et l’autre au niveau des agents sensibilisateurs. A ce titre, justifiant la nécessité des campagnes de sensibilisation, il a indiqué le manque d’information des populations sur l’opération de la Rle 2015. « La plupart des nouveaux majeurs n’ont pas la carte nationale d’identité ou le certificat de nationalité du fait de la lenteur dans le processus d’acquisition de la carte nationale d’identité et du certificat de nationalité. Les audiences foraines n’ont pas encore démarré pour faciliter l’obtention du certificat de nationalité. Le découragement ou le refus de certaines populations de se faire enrôler », sont, à ce niveau, les principaux éléments relevés par le Wanepci. Il énumère, ensuite, les difficultés rencontrées au niveau des agents recenseurs : « Le nombre insuffisant des agents de sensibilisation (20 pour une si grande commune comme Abobo et pour une courte durée de sensibilisation de 10 jours). Le nombre insuffisant de support de sensibilisation (1 000 pour 10 jours de sensibilisation) ». Pour surmonter ces écueils, ce Bureau préconise à la Commission électorale indépendante (Cei) d’accentuer la sensibilisation à travers les radios de proximité en langues locales. Au ministère de la Justice et à l’Office national d’identification (Oni), il demande, chacun dans son rôle, de démarrer les audiences foraines d’établissements des jugements supplétifs d’acte de naissances, d’actes de décès, de certificat de nationalité ; d’installer comme annoncé les guichets de l’Oni dans les mairies et autres sous-préfectures de sorte à permettre aux requérants de retirer les cartes nationales d’identité (Cni) disponibles afin de s’enrôler dans le délai fixé par la Cei (24 juillet 2015).

Observation du processus
Quant au rapport à mi-parcours du Wanepci de l’observation de l’opération de la Rle 2015, il souligne surtout les irrégularités et difficultés suivantes : « La fermeture anticipée du centre d’enrôlement de la sous-préfecture de Ferké dans la Région du Tchologo, tous les samedis à 12 h 00 depuis le démarrage de l’opération de la Rle, alors que le jour de repos des agents d’enrôlement est le mercredi. Le rejet des cartes d’électeurs de certains pétitionnaires venus pour des changements de lieux de vote (Abobo à Anonkoua-Kouté 1-2, Guiglo au centre d’enrôlement de la sous-préfecture, Soubré au centre d’enrôlement de la Mairie), au motif qu’ils n’étaient pas munis de leurs Cni ou du certificat de nationalité. (…) Le rejet des certificats de nationalité dits “non-sécurisés’’ par les agents, alors qu’ils avaient été acceptés par la Cei lors de la Rle 2010 en 2015. (…) L’inaccessibilité des populations à certains centres d’enrôlement situés dans des chefs-lieux de sous-préfecture due à leur éloignement ». A l’issue de ces observations, le Wanepci a fait plusieurs recommandations. Il demande, notamment, à la Cei de permettre aux agents d’accepter les certificats de nationalité dits “non-sécurisés’’ dont la date de délivrance n’excède pas 10 ans, comme en 2015 ; de rappeler aux agents dédiés à l’enrôlement que la carte d’électeur figure au nombre des pièces requises et admises pour l’enrôlement. Enfin, il a recommandé à la population-cible de « s’engager dans le processus de Rle par une participation effective, massive et pacifique».

Alex A
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