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Économie Publié le vendredi 23 septembre 2016 | Le Quotidien d’Abidjan

Cession de la Banque de l’Habitat de Côte d’Ivoire au tunisien BH: Le gouvernement ivoirien veut sauver les meubles

La Banque de l'Habitat de Tunisie avait indiqué clairement lundi dernier dans un communiqué et en conférence avoir acquis les parts de l'État - 51,6% - dans la Banque de l’Habitat de Côte d’Ivoire (BHCI). Cette révélation est balayée du revers de la main par le comité de privatisation de Côte d’Ivoire, qui relève de la primature. Dans un communiqué, le comité précise que « contrairement aux allégations parues dans la presse, l’acquéreur de la participation de l’État n’a pas encore été choisi ». Le comité ajoute « préparer actuellement la mise en œuvre du processus devant aboutir à cette cession ».La question qui se pose est de savoir pourquoi la banque de l’Habitat d’un pays comme la Tunisie peut-elle rendre publique une telle décision si son dossier n’a effectivement pas été accepté ? A travers ce démenti, le comité de privatisation de Côte d’Ivoire ne veut-il pas sauver les meubles quand on sait que le gouvernement a amorcé le processus de privatisation de la Banque de l’Habitat de Côte d’Ivoire (BHCI). Laquelle serait selon nos sources, une recommandation qui avait été faite en 2013 dans une étude du cabinet d’audit Pricewaterhouse Coopers (PwC). A ce sujet, le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné, avait expliqué le 23 décembre 2015 que « pour sauver la banque, il fallait lancer sa privatisation car elle perd beaucoup d’argent. Mais, avant cela, elle doit redevenir une banque universelle ». L’État ivoirien détient 55,9% du capital de la banque. Selon une source bien introduite, le plan du gouvernement se décline comme suit : 51 % des parts devraient être cédés au secteur privé, les 4,9 % restants sont destinés au personnel de la BHCI. Les autres actionnaires sont la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), le promoteur immobilier SCI Demack, le groupe de bancassurance NSIA et l’assureur Somavie. Il convient de noter que l’État ivoirien s’est souvent porté au secours de la BHCI. Sous-capitalisée avec 1,75 milliard de F CFA à sa création en 1996, l’établissement s’est éloigné de son activité principale qui est de financer l’immobilier social avant de revenir à sa vocation première. Selon le confrère Jeune Afrique, ses dirigeants avaient diversifié les activités de ladite banque en finançant entre autres, la Palmci le Port autonome d’Abidjan. Et ce, sans véritable réussite faute de ressources propres suffisantes. Aussi, cette banque a-t-elle engagé en 2012, une recapitalisation pour passer de 5,8 milliards à 12 milliards de franc Cfa sans succès. Elle a décidé de se consacrer uniquement à l’immobilier. L’annonce de la privatisation de la BHCI poussera certainement les actionnaires et les clients à se retirer. Toute chose qui n’est pas faite pour faire avancer les choses dans le bon sens. Et surtout du goût des responsables de cette structure qui auraient souhaité informer eux-mêmes leurs partenaires et leurs clientèles.

Rosemonde Kouadio
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