Eglise catholique en Afrique de l`Ouest - Anglophones et francophones se mettent ensemble

La conférence épiscopale régionale de l'Afrique de l'Ouest francophone (Cerao) et the Association of épiscopal conférence Anglophon for West africa (Aecawa) forment désormais l'association des conférences épiscopales de l'Afrique de l'Ouest (Aceao). Cette nouvelle organisation dont les bases ont été jetées le 7 décembre 2007 à Abuja au Nigeria, verra officiellement le jour en août 2010, à Yamoussoukro. C'est l'information majeure donnée hier, à l'ouverture de la 17e et dernière Assemblée plénière de la Cerao à Abidjan. Le président de cette institution, son Eminence cardinal Adrien Sarr, Archevêque de Dakar, a souligné la nécessité de l'église catholique de déployer son projet pour l'avenir dans toute l'Afrique de l'Ouest. " Je suis très heureux pour l'union de nos deux instances épiscopales sous-régionales. Nous allons accélérer notre action et nous inscrire dans un projet collectif ", a indiqué le président de la Cerao. Son homologue de l'Aecawa et nouveau président de l'Aceao, son Eminence cardinal Peter Turkson a noté que cette fusion des deux conférences épiscopales, est l'expression achevée de la solidarité africaine. L'espoir est désormais plus grand pour les populations ouest-africaines, a insisté le président de l'Aceao. Au nom du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (Sceam), le père François Damiba, secrétaire général, a souligné que cette union va permettre à l'Eglise de relever de nouveaux défis. Jean-Pierre Kutwa, Archevêque d'Abidjan, est aussi heureux de ce rassemblement épiscopal. Car, s'ouvrant à la diversité linguistique et culturelle, l'église entend renouveler son souffle. Le Nonce apostolique de Côte d'Ivoire, a lu le message du Pape Benoît XVI. Ce message invite à une solidarité pastorale plus intense pour le bien du peuple de Dieu. Doyen de la Cerao depuis sa création en 1963, l'Archevêque émérite, son Eminence cardinal Bernard Agré a souhaité que cette union profite largement aux populations, dans le respect de l'homme, des principes de solidarité et de subsidiarité ainsi que du bien commun. Représentant le chef de l'Etat, le ministre de l'intérieur, Désiré Tagro a félicité cette union. D'autant qu'elle renforce l'intégration sous-régionale dont ont besoin les populations.
Fabrice Tété