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Sport Publié le mardi 10 février 2009 | Le Patriote

Football : Crise FIF-Africa - Un bras-de-fer puéril

Le football ivoirien connaît depuis deux semaines une autre crise. Un litige né entre la Fédération ivoirienne de football (FIF) et l’Africa Sports d’Abidjan. Au centre de cette affaire, un problème d’argent. Mais comment en est-on arrivé à ce scénario ? Tout simplement le refus des Aiglons de solder leurs créances dont la genèse date de la présidence de Doré Lancina, remplacé ensuite par Alain Donwahi. A sa prise de fonction, ce dernier hérite d’une ardoise avoisinant les 500 millions de FCFA. Malgré ses efforts, il est destitué le samedi 24 juin 2006 et remplacé par Kuyo Téa Narcisse. Hors de la Côte d’Ivoire, Alain Donwahi ne fait pas de la résistance. Il part en laissant derrière lui toutes les dettes du club devenues propriété de l’actuel comité directeur. Ce que ne semblent pas comprendre certains dirigeants. Car, comment comprendre qu’une telle affaire qui n’est pas la seule du genre avec l’Africa puisse arriver à ce niveau ? En effet, sous la présidence de Doré, l’Africa a engagé le technicien Suisse Franco Cucinotta. Ce dernier quitte le club sans avoir perçu son argent. Après plusieurs sommations sans suite, il saisit la FIFA qui, à son tour, condamne le club à lui payer 50 millions. Une sommation accompagnée d’une menace. Car au cas où l’Africa ne paierait pas, il se verrait amputer de 6 points et devrait se retrouver en 2e division. Alors président du club, Donwahi est ainsi ébranlé par cette histoire. N’ayant pas les moyens, il sollicite la FIF aux fins de régler ce contentieux. C’est ainsi que le président Jacques Anouma donne sa caution personnelle à la banque afin qu’elle prête de l`argent à Alain Donwahi pour solder cette dette. Ce qui fut fait avant que le président de l’Africa ne rembourse le prêt.

L’agitation inutile de l’Africa

Les problèmes de l’Africa ne se limitent pas à ce niveau. Pour avoir donné un chèque de 300.000 FCFA revenu impayé aux deux secrétaires qui travaillaient au journal de l’Africa, Doré met la justice aux trousses de l’Africa. Pour revendiquer leurs arriérés de salaires, les deux dames saisissent la justice ivoirienne. Suite à un exploit de justice, il est fait obligation à la FIF de payer par tous les moyens 11 millions aux deux secrétaires. La Fédération écrit, dès cet instant, à l’Africa pour lui signifier l’action en cours. Les Aiglons ne s’exécutent pas jusqu’à ce que les comptes de la FIF soient saisis par la justice. La fédération paie les deux dames et obtient la main levée. Puis, survient alors le cas Gbonké Tia Martin. Un autre entraîneur du club qui réclame réparation après avoir été viré de l’encadrement technique. Chiffré à environ 37 millions F CFA, le litige financier qui oppose les Aiglons au technicien ivoirien a été revu à la baisse suite à des négociations. Après avoir consenti à toucher 15 millions F CFA, Gbonké n’obtient
toujours pas satisfaction. Jusqu’au point de faire des faveurs à l’Africa qui devrait payer dorénavant 6 millions FCFA. Mais las de se voir flouer par les dirigeants oyé, Gbonké saisit la FIF. Les Statuts de la Fédération au Titre 3 relatif à l’Organisation stipulent : «La Commission du Statut du Joueur est chargée de connaître de tous les litiges nés de l’exécution de tout contrat entre les clubs, les clubs et les joueurs et les encadreurs techniques et administratifs». Ainsi saisie par la partie plaignante, cette commission, après avoir entendu toutes les parties, a décidé que l`Africa paie. En août dernier, ladite commission signifie à l’Africa ce qu’il doit verser à Gbonké Tia. Cette correspondance reste sans suite. Gbonké ressaisit la commission qui finit par prendre la décision de payer les 6 millions dus à Gbonké Tia sur la prime de titre de champion de Côte d’Ivoire.
Au total, la commission de la FIF compétente pour statuer sur ce genre de litige a réglé un problème qui risquait d’atterrir à la FIFA avec des conséquences néfastes comme ce fut le cas avec l’affaire Cucinotta. Et comme l’instance internationale a décidé que les litiges se règlent d`abord au sein des associations nationales, l’Africa devrait se réjouir au lieu de s’ériger en victime. Car la FIF a le droit d’apurer les dettes des clubs à travers sa commission compétente. En le faisant, la Fédération est loin d’être une société de recouvrement. Elle n’a fait qu’user du droit que lui confèrent les textes. Et c’est ce qu’elle a fait, en payant Cucinotta.

OUATTARA Gaoussou
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