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Économie Publié le jeudi 12 février 2009 | Fraternité Matin

Visite technique auto : 100 000 voitures sont en situation irrégulière

Les accidents de la route sont en passe de devenir un véritable problème de santé publique en Côte d'Ivoire". Ces propos de M. Yaya Aguié Etienne, directeur technique de la Société ivoirienne de contrôle technique automobile (Sicta) sont révélateurs à plus d'un titre, si l'on s'en tient aux nombreux et importants dégâts matériels et corporels causés par les usagers de la route, du fait des défaillances techniques de leurs véhicules. Car, comme il l'a révélé, les accidents de la route dus aux défaillances techniques constitue aujourd'hui la 3e cause de mortalité après le paludisme et le Sida. Au-delà des 50 millions de blessés et de handicapés qu'ils engendrent chaque année. Le directeur technique de la Sicta, a révélé que l'Afrique enregistre plus de 2,740 millions d'accidents par an, pour 1,2 million de décès. Les personnes les plus touchées sont les enfants, les piétons et surtout les passagers. Ceux qui causent ces décès ont moins de 30 ans.
C'est donc pour attirer l'attention des professionnels des transports sur les réels dangers qu'ils font courir aux passagers, et aussi à leurs investissements, que M. Aguié Etienne a rencontré, hier, dans les locaux de la Chambre de commerce et d'industrie de Yamoussoukro, tous les responsables des syndicats et groupements de chauffeurs et propriétaires de véhicules de transport. M. Aguié Etienne a également révélé aux transporteurs qu'en Côte d'Ivoire, plus de100.000 véhicules circulent depuis des années, sans visite technique, contre 308.000 qui se sont soumis au contrôle pour l'exercice 2008. Cette situation constitue un réel danger pour tous les usagers de la route. Alors même que, sur instructions du Président de la République et du Premier ministre, des mesures allégées ont été prises afin de permettre aux propriétaires de véhicules de se mettre à jour. Il s'agit, entre autres, de la visite technique allégée qui permet de garantir un minimum de sécurité sur les véhicules et particulièrement en zones CNO, de la visite technique sur rendez-vous et enfin du diagnostic technique qui leur permet de savoir exactement les pièces défaillantes et de les changer sans forcement faire une révision totale et coûteuse. Malgré cette opportunité offerte depuis septembre et qui court jusqu'à fin février prochain, ce sont seulement 14.000 véhicules qui se sont présentés, en dépit des sommations du chef d’état-major de l’armée, le général Mangou. C'est dire qu'à ce jour, ce sont encore plus de 84.000 voire 100.000 clandestins de la route qui circulent sur les routes ivoiriennes. Soit en jouant à cache-cache avec les forces de l'ordre, soit en utilisant diverses formes de voies, dont la corruption des agents aux différents corridors de contrôle. Continuant ainsi d'être des tueurs silencieux avec leurs nombreux défauts mécaniques. "Nous ne pouvons accepter que les accidents de la route, dus aux défauts mécaniques, soient une fatalité" a indiqué un slogan de l’Office de la sécurité routière (Oser) à travers le film support que M. Aguié a présenté aux transporteurs, à cette occasion. "N'utilisez pas de ruses pour vos visites techniques, évitez d'emprunter les organes des autres pour votre visite et évitez surtout les intermédiaires", a conseillé M. Yaya Aguié Etienne. Pour sa part, M. Yao Maurice, président régional de la Chambre de commerce et d'industrie, a salué cette belle initiative de la Sicta qui vise à faire prendre conscience sur les dangers des défauts mécaniques, et surtout sur l'importance du contrôle technique des véhicules de transport. " Quand nous achetons un camion, c'est un investissement qu'il nous faut entretenir et gérer afin qu'il soit rentable. Aujourd'hui, la route tue plus que le Sida. Faisons en sorte que nous puissions éviter des drames par notre propre faute" , suggère le président Yao Maurice avant de souhaiter que ce type de rencontres se multiplient, de sorte que la visite technique devienne un réflexe chez les transporteurs. Il convient de noter qu'après les transporteurs, la délégation de la Sicta conduite par son directeur technique, devait avoir une séance de travail similaire avec les forces de l'ordre de Yamoussoukro.




N'Dri Célestin
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