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Économie Publié le samedi 14 février 2009 | Le Temps

Racket, taxes… en zone CNO - Les opérateurs économiques dénoncent la mauvaise pratique des rebelles

Les opérateurs économiques ivoiriens et ceux des pays de l'Hinterland dénoncent les rackets des rebelles sur le long du corridor nord du pays. En dépit des engagements pris par le Premier ministre Guillaume Soro et ses Com'zones, le racket continue de secouer le nord de la Côte d'Ivoire. Le mot est peut-être si faible pour le dire. Les opérateurs économiques, partenaires du Port autonome d'Abidjan (Paa), qui empruntent le corridor nord de la Côte d'Ivoire ne manquent pas d'occasion pour dénoncer le fléau. Ils ont mis le pied dans le plat, une fois de plus hier, à l'occasion de la rentrée commerciale du Port autonome d'Abidjan pour dénoncer leur calvaire sur ces différentes voies du pays. Du Président de la communauté portuaire d'Abidjan, aux représentants des opérateurs économiques maliens et burkinabé en passant par les responsables de la Sitarail, à la direction générale des douanes ainsi qu'à l'Office ivoirien des chargeurs (Oic), tous ont décrié le vilain comportement des responsables des forces nouvelles et leurs éléments qui continuent de racketter et d'escroquer les convois de marchandises à destination des pays de l'Hinterland. En dehors des frais officiels payés au chargement au port d'Abidjan, de faux taxes et surtaxes leurs sont exigées par ces derniers. Cette situation, selon eux, ne concourt pas au retour définitif des quelques rares opérateurs qui ont décidé de faire confiance à la Côte d'Ivoire et de son port pour écouler leurs différentes marchandises. Marcel Gossio, Directeur général du Port autonome d'Abidjan, lui en a gros sur le cœur. Lui, qui, au lendemain de la crise sociopolitique a pris son bâton de pèlerin pour aller à l'assaut des opérateurs économiques des pays de l'Hinterland, qui avaient décidé de contourner les routes ivoiriennes pour aller sous d'autres cieux plus propices et moins contraignants. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Grâce à une politique tous azimuts de la communauté ivoirienne, le trafic des marchandises du Burkina Faso et du Mali est passé à 725891 et 552289 tonnes en 2007 contre respectivement 495259 et 504754 tonnes, en 2007. Pour les autorités portuaires, cette bonne performance pourrait doubler l'année suivante. Que non ! L'espoir qu'elles caressaient de renouer définitivement avec ces deux principaux pays de l'Hinterland s'est effondré. A cause des rebelles du nord qui ont inscrit le racket au cœur de leur système. En témoigne les résultats enregistrés au cours de l'année dernière au niveau du trafic. Ce trafic a chuté de 23% pour les opérateurs burkinabé et moins 17,4% pour ceux du Mali. M. Bakayoko Abdoul Dramane, le Directeur général de l'Office ivoirien des Chargeurs (Oic) ne dit pas autre chose que le Président de l'autorité portuaire d'Abidjan. " Le bilan de l'année 2008 est négatif pour l'Oic avec des baisses de 14,19% du trafic de coton et de 7,15% du trafic du marchandises et une couverture de 10% seulement des besoins en hydrocarbure du Mali et du Burkina Faso contre 70% prévus ", a laissé entendre le Directeur général de cette structure. Pour lui, la cause majeure de cette baisse n'est autre que, la persistance du racket et des tracasseries, notamment en zone Cno. Outre ces rackets, le Directeur général de l'Oic se dit écoeuré des vraies fausses taxes que les rebelles imposent aux opérateurs économiques sur les camions. Ces taxes qui ne rentrent pas dans les caisses de l'Etat varient entre 25 à 200000 Fcfa selon le type de camion. Toutes ces taxes sont inconcevables et même insultantes aux yeux de ces opérateurs économiques au moment où l'Etat joue les coudées franches pour le retour définitif de l'unicité des caisses sur l'ensemble du territoire ivoirien. En le faisant, ces rebelles veulent saper une fois de plus, la paix et tuer l'économie nationale qui sort progressivement de la crise. En tout cas, le Premier ministre, Guillaume Soro qui avait pris un engagement ferme devant l'autorité portuaire, lors de sa visite historique au port l'année dernière doit tout mettre en œuvre pour freiner " ses lieutenants ", qui n'ont encore rien compris.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
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