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Économie Publié le samedi 14 février 2009 | Fraternité Matin

Bonne gouvernance : Le Fmi et la Banque mondiale saluent les efforts de la Côte d’Ivoire

Après dix jours d’évaluation par la mission conjointe Fmi-Banque mondiale et Bad, du programme d’assistance d’urgence post-crise (Aupc), de la gestion budgétaire 2009, et de l’analyse du cadrage budgétaire 2009, l’on peut affirmer, que la conclusion d’un programme économique et financier avec les institutions de Brettons Woods (Banque mondiale et Fmi) y compris la Bad est quasiment un acquis. Cela transparaissait hier après-midi, dans les propos du Chef de mission du Fmi et chef de la mission conjointe, Arend Kouwenaar, et du directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, Madani M. Tall, à la sortie de l’audience que le Président de la République, Laurent Gbagbo, a accordée à ladite mission. « La mission a été, en tout cas concluante en ce qui nous concerne. Bien sûr que la décision (finale, ndlr) sera prise par les instances de la Banque mondiale et du Fmi probablement dans les prochaines semaines. Je pense que la mission se boucle dans une atmosphère beaucoup plus positive que celle du mois d’octobre 2008 », a déclaré Madani M. Tall. Même s’il ajoute que la mission va recevoir des autorités des documents pour continuer à travailler. En fait, ce travail va porter notamment sur le budget 2009 qui, faut-il le rappeler, avait été confectionné et adopté avant la conclusion du quatrième accord de Ouagadougou, mais également avant la chute vertigineuse du cours du baril de pétrole. Il s’agira, comme l’a expliqué le ministre Charles Koffi Diby, en charge de l’Economie et des Finances de la Côte d’Ivoire, mais également, le Chef de la mission conjointe, Arend Kouwenaar, de faire un collectif budgétaire, c’est-à-dire des aménagements dans ce budget 2009 pour tenir compte des nouvelles dépenses de sortie de crise nées de Ouaga 4, tout en occultant l’aggravation éventuelle de l’impact de la crise financière et de la récession économique dans les pays industrialisés sur les ressources publiques. D’ailleurs, le ministre de l’Economie et des Finances qui projette un taux de croissance « réaliste » de 2,8 à 3% en 2009, a rappelé qu’à l’adoption de ce budget en Conseil des ministres, il avait pris soin d’informer le conseil de la forte probabilité de faire un collectif budgétaire pour tenir compte de certaines réalités. Conclusion à laquelle la mission conjointe est également parvenue. Cela dit, cette mission qui a pris fin hier par l’audience à lui accordée par le Chef de l’Etat ivoirien, repart satisfaite des engagements forts des plus hautes autorités du pays en matière de bonne gouvernance, de traçabilité dans la gestion des ressources et dépenses publiques. « SEM. Le Président a insisté sur la gestion des biens publics, la traçabilité qui devra caractériser de plus en plus fortement la gestion des ressources de l’Etat. Nous nous félicitons de cet engagement lié à la traçabilité des ressources publiques, notamment pétrolières et de bien d’autres secteurs clés de l’économie, et leur prise en compte dans le budget de l’Etat. De sorte qu’en la matière il n’y ait pas de secret d’Etat », s’est réjoui Arend Kouwenaar. La mission a également apprécié le fait que le Président Laurent Gbagbo ait une idée précise des possibilités pour l’Etat de générer des ressources internes additionnelles. « Le Président a indiqué que l’Etat peut encore faire des économies sur certaines dépenses aujourd’hui pour dégager des ressources additionnelles internes pouvant financer en partie la sortie de crise et investir dans la réhabilitation des services sociaux. Nous avons, en outre, été content d’apprendre que l’Etat a la possibilité de faire encore des économies dans la Fonction publique où il existe des fonctionnaires fantômes qui sont payés », a également souligné Kouwenaar. Le recensement des fonctionnaires décidé en Conseil des ministres du 12 février dernier répond à ce souci de purge des mauvais grains qui gonflent la masse salariale dans l’administration publique. Autre possibilité évoquée pour accroître les ressources intérieures dans ce contexte de rareté de l’aide publique au développement, la réduction du nombre pléthorique des institutions de l’Etat. « De façon générale, il s’agit de faire en sorte que 2009 qui est une année cruciale marque véritablement la volonté de répondre aux besoins d’investissements sociaux afin de convaincre davantage les bailleurs de fonds de la nécessité d’accorder l’allègement de la dette à la Côte d’Ivoire. Le chef de la mission conjointe note comme autre bon point des autorités ivoiriennes, la lutte contre la gabégie, les détournements des deniers publics. Nous avons été rassurés par le Président sur la volonté de développer la culture de la bonne gouvernance en intensifiant la lutte contre ceux qui confondent poche de l’Etat et leur poche. Il a promis qu’en Côte d’Ivoire, on doit désormais distinguer ce qui est poche de l’agent et poche de l’Etat ». Et les arrestations menées dans la filière café-cacao sont là pour démontrer cette volonté politique. « Tout cela nous conforte que le programme que la Côte d’Ivoire va entamer avec la communauté internationale sera un programme qui respire la bonne gouvernance ». Très attachée à l’amélioration des indicateurs de performance en matière de développement humain (investissements sociaux), la mission a apprécié le fait que les futurs recrutements dans l’administration seront accordés prioritairement aux enseignants et au secteur de la santé.




Goore Bi Hue
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