Port autonome d’Abidjan - Tout sur la vision de Marcel Gossio en 2009

Lors de sa rentrée commerciale, le jeudi 12 février 2009, Marcel Gossio, premier responsable de la communauté portuaire, a présenté sa vision pour la période 2009.

"Etre un port performant, hub leader, respectueux de l’environnement, capable d’accueillir des navires à fort tirant d’eau et d’offrir des services diversifiés dans des conditions optimales de sécurité et de sûreté, un meilleur rapport qualité – prix". Telle est l’ambition de la communauté portuaire qu’a révélé Marcel Gossio, lors de sa rentrée commerciale 2009, à laquelle ont pris part plusieurs opérateurs économiques exerçant dans l’enceinte dudit port. Pour y arriver, Marcel Gossio a décliné sa vision en des axes stratégiques. Il s’agit de doter le port autonome d’Abidjan d’infrastructures, de superstructures et des services adaptés aux exigences de l’environnement maritime et portuaire. Sur ce point précis, il convient de rappeler que le port dispose d’un scanner à rayon x. Depuis décembre 2008, le port a accueilli un quatrième portique d’une capacité de levage de 60 tonnes de marchandises, pouvant opérer sur des navires de grande capacité notamment de 37 mètres de large et d’une capacité comprise antre 3500 et 4000 EVP (Equivalent vingt pieds). Au plan sécuritaire, explique le Dg, nous avons poursuivi le renforcement des équipements de sûreté, tel que suggéré par les normes du code ISPS, par l’aménagement des entrées et sorties de la zone sous-douane, l’aménagement du PC de commande, l’installation de caméras de surveillance et l’implication de miradors le long de la clôture douanière. L’objectif à terme pour Marcel Gossio, est de faire du port d’Abidjan, le hub leader d’Afrique. C’est-à-dire, un port capable d’accueillir des navires à fort tirant d’eau. A ce titre, il assure faciliter la célérité et la qualité des services. Mieux, des efforts sont en cours de réalisation pour rendre le port plus performant. Ce qui suppose qu’il faut au port de nouvelles activités et une politique globale de gestion de l’environnement. La politique du meilleur rapport qualité prix fait aussi partie de la vision du premier responsable de la communauté portuaire. « Cette vision devrait être un port moderne qui réponde aux exigences de l’environnement maritime et portuaire, au service de l’économie ivoirienne et de toute la sous-région africaine. C’est pourquoi, je voudrais une fois encore vous inviter tous à vous l’approprier en vue de l’atteinte de nos objectifs communs », a expliqué Marcel Gossio. La poursuite de la mise en œuvre de la politique de spécialisation des quais, la poursuite des travaux pour l’accroissement des capacités de stockage pour répondre efficacement à la demande des traders et des chargeurs, le démarrage effectif des travaux d’extension du port sur l’île Boulay, font également partie de la vision du DG pour rendre son secteur-performant, non sans oublier les exonérations sur les pénalités liées aux séjours prolongés des marchandises. Pour mériter la confiance des opérateurs économiques, Marcel Gossio annonce la poursuite de la mise en œuvre de la politique de la qualité par l’amélioration continuelle des prestations en vue d’obtenir et maintenir la certification des normes 150 9001 version 2008, 150 14001 version 2004 et OHSAS 18001 version 2007, gage d’une reconnaissance internationale en matière de management de la qualité, de la sécurité et de l’environnement. L’atteinte de tous ces objectifs ne saurait se faire en dehors de la paix et de la réunification du pays. C’est la raison pour laquelle, Marcel Gossio plaide pour une réunification du pays à travers l’unification des caisses de l’Etat. Il reste convaincu que, si cela n’est pas fait, les opérateurs économiques des pays de l’hinterland cesseront de se desservir à partir du port d’Abidjan. Ce qui causera un tort au port autonome d’Abidjan qui perd déjà de la clientèle et des marchandises. Une situation qui s’explique par la pression des rackets et des tracasseries routières. Au niveau des produits pétroliers, les opérateurs dénoncent des faux frais qui vont au-delà de 200 000 F CFA par camion citerne. Ce sont là autant d’entraves que le patron de la communauté portuaire souhaite qu’elles prennent vite fin.

HK