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Politique Publié le lundi 16 février 2009 | Le Nouveau Réveil

Grand Lahou : La crise autour de la SICOR divise le préfet Agauh et le député Lakpa

Le député FPI Lakpa Amessan et le préfet René Agaud sont à couteaux tirés à propos de la reprise des activités de la SICOR, principale entreprise de Grand Lahou. Vendredi, une médiation entreprise par le premier cité a tourné court à Lahou Kpanda, village centre de l'île avikam.
La réunion initiée par le député Lakpa Amessan avec des chefs traditionnels au domicile du chef de canton de Lahou Kpanda s'est terminée dans la confusion. Les jeunes du village se sont massivement invités à la rencontre et face à leur pression, l'un des chefs présents a demandé l'ajournement de la rencontre. "Le député plaide pour que la SICOR fonctionne normalement et je pense qu'il n'a pas tort. Cependant, vu les différentes réactions de désapprobation qui fusent dans l'assistance, je me dis qu'il faut tenir compte de cette grogne. Je suggère, étant donné que c'est maintenant que nous venons d'être saisis de l'affaire, que nous nous retirions pour donner notre position dans deux ou trois jours".

Auparavant, le chef de Likpilassié, présenté par certains protagonistes dans l'affaire SICOR, comme un proche du préfet René Agaud, a pris faits et causes pour les jeunes présents qui réclamaient une rétrocession sans conditions des 5000 ha cédés à l'entrepreneur exploitant de la SICOR, par l'Etat de Côte d'Ivoire pour 4 milliards Fcfa. "Que chacun sache où commencent et se terminent ses pouvoirs", a-t-il déclaré à l'endroit du député en réponse à l'explication de ce dernier sur les 5 millions (sur les 12,5 ) remis au préfet en 2007 par la SICOR en conformité avec le protocole d'accord signé à l'instigation de Simone Gbagbo, au lendemain de l'incendie de l'entreprise. "Le préfet a utilisé 1 million pour le travail de 200 ha comme nous lui avons demandé. Les autres 4 millions sont là", a-t-il fait savoir. Pour sa part, le préfet jadis allié du député notamment dans "l'affaire Jean Djaha", n'a pas voulu commenter cette rencontre. Il était absent et nous l'avons rencontré, quelques heures après, à Dabou au moment où il rentrait d'Abidjan. "Je n'ai pas eu l'autorisation de ma hiérarchie pour m'adresser à des journalistes", a-t-il déclaré avant d'ajouter que "de toutes les façons, les débats ont été contradictoires" à Lahou Kpanda.
Le député Lakpa Amessan ne désespère pas pour autant après ce revers. "En 2008, j'ai exigé que l'argent soit intégralement remis aux villages. Ce qui a été fait", a-t-il déclaré.
Sans le dire ouvertement, il pense que c'est depuis cette date que des personnes dans l'administration préfectorale et dans les affaires (achat et commercialisation de coco) ont commencé à manipuler les jeunes gens réunis au sein d'un forum de jeunes du littoral. "Faux ! , rétorquent en choeur ces derniers. Nous voulons juste des terres pour faire nos plantations".
L'affaire SICOR a connu un rebondissement avec le sit-in organisé récemment par des jeunes présentés comme "patriotes" que dénoncerait, à en croire le député, Charles Blé Goudé, reçu à cet effet par le patron de la SICOR.

En attendant que la chefferie traditionnelle donne sa position, le député qui a subi un revers entend bien faire respecter le protocole d'accord signé sous l'égide de Simone Gbagbo. L'affaire SICOR est loin d'être à son épilogue…

André Silver Konan
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