Bondoukou : 200 chefs traditionnels en formation

Chers chefs traditionnels du Zanzan, vous avez choisi la bonne part ; celle qui consiste à valoriser et à sauvegarder le patrimoine traditionnel de votre région. Le Chef de l'Etat S.E.M. Laurent Gbagbo suit avec beaucoup d’intérêt les travaux de ce séminaire. Il sait également qu'il y a quelques remous dans la chefferie Bron. C'est pourquoi, il a demandé à un des nôtres, le chef de province pinango qui, selon lui, peut mieux que quiconque garantir la sécurité et la sérénité du royaume Bron de trouver les solutions idoines à ce conflit royal qui n’a que trop duré… » C'est en ces termes que le ministre de la Culture et de la Francophonie, Augustin Kouadio Komoé a ouvert, jeudi dernier, les travaux du séminaire de formation des rois et chefs traditionnels de la région du Zanzan. Environ 200 participants, composés de rois, chefs de provinces, chefs de cantons, chefs de villages et notables, prennent part aux travaux dudit séminaire. Durant deux jours, du 26 au 27 février, les participants vont plancher sur deux thèmes centraux, à savoir : « Le rôle de la chefferie traditionnelle dans une république » et « la chefferie traditionnelle: quelle contribution pour la paix en côte d'ivoire ? ». L'objectif visé dans un premier temps est de restaurer l'autorité et l'image de la chefferie traditionnelle et dans un second temps de donner têtes couronnées les moyens de sensibiliser les populations, dont ils ont la charge à l'importance de la paix. Kouakou Dapa, maire de Bondoukou et son conseil municipal ont apporté leur caution à la rencontre dont, selon, eux les conclusions contribueront nécessairement à la recherche de la paix dans la région. Nanan Adou Bibi II, chef Pinango et porte- parole de la chefferie traditionnelle, a traduit son infinie reconnaissance au Chef de l'Etat pour son soutien sans faille aux chefs traditionnels. Il a indiqué que s'il est établit que la chefferie traditionnelle peut jouer un rôle qui contribue à la survie de la république, il serait alors bon que le cadre de cette contribution soit formalisé. N'guettia Yao Kouman, président du séminaire a, quant à lui, exhorté la chefferie traditionnelle en ces termes : « Chers chefs traditionnels, vous êtes les dépositaires de nos traditions, ne vous contentez pas de voir l'Etat comme une menace pour votre survie. Vous devez faire votre autocritique afin de vous inscrire dans la dynamique du moment ». Séhi Gaspard, directeur général de l'administration du territoire, a, au nom du ministre de l'Intérieur, félicité les initiateurs du séminaire, avant d'indiquer qu'il est temps pour la Côte d'Ivoire de doter la chefferie traditionnelle de mécanismes de fonctionnement.




Souri Koné
Correspondant régional