Défection au Fpi : Angoran Angoran Pierre rejoint le Pdci à Toumodi

Décidément! Les pionniers de la maison bleue à Toumodi sont en train de foutre le camp. Après Djaha Kouadio, alias «Gbagbo Kouadio» en janvier 2006, un autre militant de la première heure vient de quitter ses pairs, pour rejoindre le Pdci-Rda. Il s’agit d’Angoran Angoran Pierre, dit Pedro, directeur d’auto-école dans la cité des Agoutis. Il a annoncé son arrivée dans la maison verte, au cours d’un point de presse qu’il a animé dans les locaux de la permanence dudit parti. Les motifs avancés par le transfuge sont, entre autres, la gabegie et la mauvaise gestion des affaires par les refondateurs. «Ce n’est pas ce que j’ai pensé dès le départ que je constate aujourd’hui. Depuis que le Fpi est arrivé au pouvoir, il règne une gabegie et une mauvaise gestion des affaires. Les souffrances de la population ne font que s’accroître et la vie devient de plus en plus chère. Après analyse, je me suis rendu compte que ce n’est qu’avec le Pdci que la Côte d’Ivoire peut rebondir et conserver son rang de locomotive de la sous-région», s’est justifié Pedro. Et d’ajouter comme autre grief, l’immobilisme des animateurs du Front populaire ivoirien (Fpi) dans le département de Toumodi. «Les militants sont abandonnés à eux-mêmes. C’est lorsqu’il y a des manifestations que les dirigeants savent qu’ils ont des militants qui existent», s’est-il plaint. Avant de préciser qu’il fait partie de ceux qui ont implanté le Fpi à Toumodi. Pedro affirme qu’il ne vient pas seul. Il arrive avec toute sa famille et une foule de frustrés. Pour M. Niangoin Frédérique, délégué départemental 1, c’est une victoire pour son parti car cette désaffection prouve encore une fois que le Fpi ne représente rien dans la cité des Agoutis. «Le Fpi n’a que des boucantiers, ici, à Toumodi. Ils ne pèsent rien et ils font croire à leur hiérarchie qu’ils maîtrisent le terrain. Ils n’auront même pas 10% de voix dans notre département», a-t-il déclaré. Il promet une grande fête pour célébrer ces nouveaux venus.




Koffi Kouamé
Correspondant régional