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Politique Publié le jeudi 5 mars 2009 | Le Patriote

Nouveau gouvernement de transition - Un débat qui revient

“Une nouvelle équipe gouvernementale qui permettra au Premier ministre d’aborder sereinement la phase décisive de l’organisation des élections ». C’est la suggestion faite hier dans les colonnes d’un confrère de la place par le Directeur de la communication des Forces Nouvelles, également chef de la délégation de cette force politique dans le cadre du comité d’évaluation et d’accompagnement de la Côte d’Ivoire. Une idée qui, a priori, n’est pas mauvaise si tant est que l’organisation d’élections démocratiques est le souhait de tous les acteurs politiques et le souci majeur du peuple ivoirien dont la souffrance est à son comble. Cependant, l’idée d’un nouveau gouvernement ne saurait résister à l’analyse des faits et réalités du terrain. En l’état actuel des choses, c’est-à-dire des avancées dans la mise en œuvre du programme de sortie de crise, la confiance qui renaît peu à peu entre les Ivoiriens, l’idée d’un nouveau gouvernement ne peut s’imposer comme une nécessité absolue en terme d’opportunité voire d’efficacité dans la perspective de l’objectif fondamental de l’Accord politique de Ouagadougou.
Cet objectif, rappelons-le, n’est rien d’autre que l’organisation d’élections démocratiques en 2009. Or, l’idée de remanier l’équipe gouvernementale qui fera certainement sensation dans les jours à venir, pourrait contrarier dangereusement cette préoccupation légitime du peuple et les ambitions de l’Etat de Côte d’Ivoire à court et moyen terme et faire prendre du retard au processus en cours.

Les blocages et leurs auteurs connus.

En effet, la mise sur pied d’un nouveau gouvernement prendra au moins un mois voire plus, le temps de conciliabules et autres négociations en vue de trouver un consensus. Etant donné que le consensus est, depuis l’accord de Linas Marcoussis jusqu’à ce jour, la pierre angulaire des actions des différents gouvernements. L’on en veut pour preuve les gouvernements de Seydou Diarra et de Banny dont la formation a pris au moins un mois et demi. Le gouvernement Soro bien que calqué sur la monture de Marcoussis, a pris un mois pour se formaliser. L’Accord de Ouagadougou a été signé le 4 mars, ce n’est que le 7 avril 2007 que le gouvernement Soro a été rendu public. Aujourd’hui changer d’équipe gouvernementale équivaudrait à un chamboulement des différents cabinets ministériels dont la formation, tout le monde en convient, ne se fait pas du jour au lendemain. Pendant ce temps, nul doute que la mise en œuvre du programme de sortie de crise sera mise en veilleuse, au grand désarroi des populations impatientes de sortir de cette crise.
Acteurs et observateurs sont unanimes que l’insuffisance de financement demeure la principale difficulté que rencontre l’exécution du programme de sortie de crise. Veut-on nous dire que l’équipe gouvernementale actuelle fait obstacle au décaissement promis par les bailleurs de fonds ? Peut-être que oui, peut-être que non. Y’a-t-il des membres du gouvernement qui jouent contre le processus et dont on ne veut pas dire le nom ? Dans ce cas, peut-être vaudrait-il mieux de parler de réaménagement technique. Réaménagement dont l’objectif essentiel sera l’accélération de la sortie de crise, de booster un tant soit peu le processus.

Ibrahima B. Kamagaté
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