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Société Publié le jeudi 5 mars 2009 | Notre Voie

Les bureaux des lycées interdits aux responsables à Aboisso

La grève des enseignants du secondaire a pris une autre tournure dans les villes du Sud-Comoé à l’exception de Bonoua. En effet, les grévistes ont décidé de fermer hermétiquement les administrations scolaires jusqu’à nouvel ordre. A Grand- Bassam, Adiaké, Aboisso, Tiapoum, Ayamé et Maféré, les personnels de l’éducation et administratifs sont interdits d’accès à leurs bureaux. Les enseignants les accusent d’être à la base de la suspension et des ponctions salariales. Depuis donc le lundi 2 mars, des membres de l’administration ont quitté leur ville de fonction pour se mettre à l’abri. L’antenne de la pédagogie et de la formation continue (APFC) située dans l’enceinte du lycée moderne d’Aboisso a été fermée, par mesure de sécurité, par la direction régionale de l’Education nationale. Les conseillers pédagogiques ont été priés par le secrétaire général de la DREN, M. Epoin Assémien, de rester chez eux jusqu’à ce que le calme et la sécurité reviennent dans le milieu scolaire. Les enseignants sont même allés jusqu’à demander la fermeture des locaux de la DREN. Ils l’ont fait savoir hier mars au secrétaire général, en l’absence du directeur régional actuellement en mission hors du pays. Des menaces planent sur tous ceux qui sont susceptibles de ramer à contre courant des mots d’ordre des grévistes.
Au lycée moderne de Bonoua, les enseignants protestent plutôt contre le mauvais comportement des élèves qui se sont prématurément mis en congés de février en jetant leurs camarades dehors. Selon une source jointe sur place, les enseignants de Grand-Bassam menacent de mener une expédition punitive à Bonoua si leurs collègues ne rentrent pas dans les rangs. Au lycée municipal, les cours sont suspendus pour trois jours, mais compte tenu de la situation d’instabilité, il se peut qu’ils ne reprennent pas avant lundi. A Tiapoum, Grand Bassam et Ayamé, la quasi-totalité des professeurs a été suspendue de salaire. Des innocents ont été, semble-t-il, aussi frappés par la mesure de suspension et de ponction ; ce qui en rajoute à la colère des enseignants.

A Aboisso, le préfet de police a rencontré les membres du bureau local du SYNESCI pour comprendre la situation, mais surtout, pour leur expliquer les limites de leur mouvement, d’autant plus qu’une menace voilée pèse sur les chefs d’établissements , leurs adjoints et autres personnels éducatifs. Les enseignants ont expliqué qu’ils tiennent à la signature du décret de profil de carrière et au rétablissement de leurs salaires.


Sam K.D.
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