Martine Galloy à propos du quota des 30% de femmes : “Il faut une ordonnance”

Mme Martine R. Galloy, experte formation genre et collègue de M. Steeven a informé les Ong de la disponibilité de fonds belges et norvégiens pour la sensibilisation des femmes et leur implication dans les élections. La Coordination des femmes pour les élections qui a été mise en place sur recommandation du Pnud pourra en profiter. Toutefois, elle a précisé que les bailleurs de fonds ne financent pas généralement les sièges, mais garantissent les frais de fonctionnement. Prenant l’exemple des femmes du Rwanda (55% du Parlement composé de femmes) et du Liberia, elle a encouragé les Ivoiriennes à se cotiser pour se doter d’un siège, s’unir autour de véritables leaders et de projets. Autre défi que les femmes et hommes devront relever, c’est de faire «un plaidoyer» auprès des décideurs et des acteurs politiques pour que le Chef de l’Etat prenne «une ordonnance pour rendre exécutoire sa déclaration faite en 2007» et dans laquelle il promettait un quota de 30% de femmes sur les listes électorales et les sphères de décision. «Il faut appuyer le projet pour que la déclaration solennelle ait force de loi», a soutenu Mme Martine Galloy. Surtout que des travaux préparatoires ont déjà eu lieu. Dans le même cadre, elle a inscrit le protocole additionnel de la Charte africaine des droits de homme, signé à Maputo, au Mozambique. Malgré ces difficultés, elle a invité le peuple ivoirien à garder espoir et à croire en la tenue effective des élections.


Les Ong, tout en se félicitant de l’appui que le Pnud prévoit leur apporter dans la sensibilisation des populations, ont souhaité disposer de fonds au moment de l’identification pour prendre en compte un plus grand nombre de femmes.




Paulin N. Zobo