M. Sérikpa André, à propos de l’affaire Anaky Kobéna : "Anaky a eu le comportement d’un pickpocket de l’Avenue 8”

Le président de l’Union patronale des entreprises de sécurité privée et de transport de fonds de Côte d’Ivoire (UPESP-CI), était face à la presse le mercredi 25 mars 2009 au siège de sa structure au Plateau. M. Sérikpa André s’est prononcé sur l’interpellation du président du MFA, détenu puis relâché par la DST pour ses propos séditieux sur les antennes de la télévision ivoirienne.

Pour M. Sérikpa André, les propos du président du MFA sont comparables à « une bombe » et doivent permettre au régime au pouvoir de « renforcer son dispositif politique et militaire » en 2009. « Etant donné que le pays n’est pas encore totalement réunifié, l’armée peut, en cette période exceptionnelle de ni paix ni guerre où des com-zones font encore office d’officiers de police judiciaire, demeurer le garant de la sécurité territoriale, sous le contrôle du chef suprême des armées. L’armée peut se saisir d’un fait tendant à troubler l’ordre public, dans le seul intérêt de protéger les concitoyens dont fait partie M. Anaky », a estimé le patron de la sécurité privée de Côte d’Ivoire, pour qui « l’appel à l’insurrection » demande que le pouvoir en place s’exerce. « C’est bien ce qui a été fait en interpellant un individu ayant le comportement d’un pickpocket de l’Avenue 8 ou du grand marché d’Adjamé et non d’un ministre d’Etat, un député ou même un président d’un parti politique », a-t-il ajouté. Selon le président de l’Upesp-CI, l’interpellation du ministre Anaky doit servir d’exemple à « tous les vendeurs d’illusions » dans une Côte d’Ivoire en marche vers la sortie de crise.

Oliver Dion