Côte d`Ivoire : situation économique alarmante : novembre, une échéance à ne pas manquer !

La Côte d'Ivoire vient d'être officiellement ajoutée à la liste des « Pays Pauvres Très Endettés (PPTE), ce qui nous interpelle sur la situation économique réelle du pays. La plupart des Ivoiriens ont le sentiment de s'appauvrir un peu plus chaque jour. Mais que disent les chiffres ? Sommes-nous vraiment devenus plus pauvres ?

Le degré de bien-ëtre des habitants d'un pays est fonction de plusieurs paramètres :
 l'espérance de vie des hommes et des femmes à la naissance
 la capacité à se soigner en cas de maladie
 le degré d'éducation
 le taux de chômage et d'emploi
 le revenu moyen

Ce degré de bien-être des individus évolue en principe en fonction des revenus du pays, revenus provenant essentiellement pour la Côte d'Ivoire, des exportations (café, cacao, pétrole, gaz, autres produits du sous-sol, fruits...) diminuées des importations (produits finis...)

Tout d'abord, notons que l'espérance de vie a diminué de dix ans en vingt ans (voir plus bas graphique de la Banque Mondiale). De 55 ans en moyenne en 1987, elle n'a cessé de se réduire, atteignant aujourd'hui 48 ans. Nos enfants, naissant en 2009, ont une espérance de vie plus courte de 7 ans qu'il y a vingt ans !

La capacité à se soigner en cas de maladie est devenu insuffisante pour 68% des Ivoiriens. Ce qui n'est pas étonnant, quand on sait que les dépenses publiques de santé ont chuté de 9% en quatre ans !

le degré d'éducation est également un élément essentiel : Notre pays se classe 166ème sur 177 pays du monde ! Le taux de scolarisation en primaire est passé entre 2002 et 2008 de 74 à 69% (statistiques de l'UNESCO).

Le taux de chômage en Côte d'Ivoire a dramatiquement évolué : l'agence de statistiques de la CIA l'estime actuellement à près de 40% ! Le Président du RDR Alassane Ouattara y a fait allusion dans son discours de Youpougon, en mai de cette annéee, faisant allusion aux jeunes arrivés à l'âge de 35 ans sans avoir jamais pu travailler...

Enfin, le revenu moyen a chuté pour l'immense majorité des Ivoiriens : Le revenu par habitant a diminué de 1999 à 2008, de près de 15%. Le taux de pauvreté (sous le seuil de 2 USD/jour) est passé en dix ans de 33% à 49%, soit le taux le plus dramatique de ces vingt dernières années ! La paupérisation n'est donc pas une illusion mais une dramatique réalité.

Intéressons-nous, simultanément, à l'évolution des richesses de l'Etat : Si la population s'est ainsi appauvrie, on peut supposer que c'est dû à une diminution des richesses de l'Etat. Qu'en est-il ?

C'est avec surprise qu'on constate que le PIB (Produit Intérieur Brut) de la Côte d'Ivoire a connu une augmentation assez régulière en 2007 (+2%), en 2008 (+3%), et ce notamment en raison des revenus générés par l'exportation de gaz , de pétrole, de cacao et autres matières premières. Le pétrole et le gaz à eux seuls génèrent des rentrées de 1,3 Milliard USD/an (soit environ 655 Milliards de FCFA), tandisque le cacao fournit encore des rentrées annuelles substantielles de l'ordre d'1 Milliard USD.

EVOLUTION DU PIB (souce : banque mondiale)

Une telle constatation, à savoir des rentrées en croissance pour l'Etat, et une dégradation sévère de TOUS les paramètres du bien-être des citoyens, ne peut s'expliquer que par une mauvaise allocation des ressources, une gestion calamiteuse du bien de l'Etat, et une tolérance généralisée à l'égard de la corruption.

Face à cette situation, une seule action possible pour l'avenir de notre pays : des élections transparentes le 29 novembre 2009, précédées d'une campagne ouverte et transparente, permettant à chacun de faire le choix de la rupture, en soutenant le programme « Vivre Ensemble » du Premier Ministre Alassane Ouattara.


Le Programme « Vivre Ensemble » soutient en effet tous les paramètres de la croissance économique.

L'espérance de vie et la santé : Le programme Vivre Ensemble y consacre un chapître majeur : couverture médicale pour les risques graves moyennant une cotisation très faible, attention particulière aux conditions d'accouchement, à l'acquisition de moustiquaires, au dépistage du Sida, à la commercialisation de médicaments génériques. Parallèlement, des mesures visant à une meilleure hygiène, à l'accès de tous à l'eau potable, une meilleure régulation des naissances, contribueront à rehausser l'espérance de vie.

L'éducation est un des piliers de Vivre Ensemble : la situation actuelle est totalement paradoxale : manque grave d'enseignants dans les écoles, et dans le même temps, quantité d'enseignants au chômage. Le défi de Vivre Ensemble est de réaliser réellement l'enseignement GRATUIT et accessible pour tous.

A ce volet « enseignement » est lié celui de l'emploi et du chômage : tous deux concernent massivement la jeunesse, ce sont des enjeux fondamentaux. Des jeunes mieux formés seront aussi plus performants sur le marché du travail. Vivre Ensemble prévoit la création de plus d'un million d'emplois, tant dans le secteur formel qu'informel.

Mais bien sûr, le premier facteur directement observable par les Ivoiriens sera celui du revenu par habitant : une multitude d'initiatives visant les différentes couches de la population sont prévues : simples, cohérentes, faciles à mettre en oeuvre, tel par exemple l'octroi aux femmes de micro-crédits, leur permettant de créer une activité simple rémunératrice, ou encore une politique volontariste de logements sociaux, attribués au moyen de critères objectifs.

Remarquons enfin que l'accroissement de la richesse vise bien TOUS les habitants du pays, et non la seule ville d'Abidjan : une modernisation des villages est prévue, accompagnée d'un développement des routes.

Les mesures prévues pour créer de la richesse pour les habitants s 'accompagneront de mesures visant à la fois à garantir le maintien et l'accroissement du Produit Intérieur Brut, une politique volontariste de dépenses gouvernementales favorisant la croissance et des règles strictes luttant contre toutes les formes de corruption.

Ce dernier point est essentiel, en effet, lorsque les droits de douane sont détournés, lorsque les taxes ne sont pas versées dans la bonne caisse, les recettes de l'Etat, et donc les possibilités de l'Etat d'investir et de relancer l'Economie, sont réduites d'autant.

Cet ensemble de mesures amènera également une série de conséquences positives en cascade : dans un climat d'instabilité et d'insécurité juridique, les entreprises n'investissent plus.
Quant aux PME, un climat de confiance et d'encouragement spécifique de leurs investissements est devenu urgent. Nombre d'entreprises ont fermé les dernières années en raison de l'insécurité. Nombre de pays ont cessé toute coopération.

L'encouragement des Investissements privés est prévu dans « Vivre Ensemble » : tant celui des entreprises Ivoiriennes que celui de capitaux étrangers. Les investissements des particuliers doivent aussi être encouragés. Les emplois créés dans l'enseignement, le plus juste salaire prévu pour diverses catégories de fonctionnaires, devraient permettre un accès plus large de tous à la propriété.

Enfin, autre conséquence fondamentale, les premiers succès enregistrés par cette nouvelle politique renforceront les relations de la Côte d'Ivoire avec la Communauté Internationale et les institutions, que le Premier Ministre Alassane Ouattara connaît mieux que personne. Avec une crédibilité renforcée, une sécurité plus manifeste, c'est aussi le retour possible du tourisme, générant encore des milliers d'emplois, et amenant de nouvelles devises.

Nous avons ainsi, en quelques lignes, découvert à quel point aujourd'hui, sur tous les plans, nos compatriotes souffrent, alors que les ressources sont bien présentes mais mal utilisées. Les élections présidentielles prévues pour le 29 novembre de cette année arrivent à point pour permettre à chacun de choisir la rupture. Les Ivoiriens choisiront le seul programme capable de nous remettre sur le chemin de la croissance, interrompu depuis plus de dix ans, celui proposé par le Président Alassane Ouattara.

Inza KONE,
Directeur de Campagne Adjoint
EUROPE – ASIE
RDR