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Société Publié le mardi 2 juin 2009 | Le Nouveau Navire

Interview M GBA DOHO Olivier, (Président de F.A.)

M. GBA DOHO Olivier, que nous vaut l'honneur de votre visite?

GDO : Merci M. JYN, à travers vous je dis merci au journal le ''Nouveau Navire'' qui nous reçoit à son siège pour nous entendre sur ce que nous avons appelé ''La Nuit de l'agriculteur''. C'est une soirée hommage au monde paysan et assimilé qui se tiendra en juillet prochain dans le jardin du Golf Hôtel d'Abidjan.


Quel est le domaine d'activité de Famille africaine ?

GDO : F.A. est une ONG (Organisation non Gouvernementale) qui œuvre pour la prise en compte des valeurs traditionnelles africaines dans nos actes de tous les jours. Vous savez, à l'instar des pays d'Asie du Sud-est qui se sont appuyés sur leur patrimoine culturel ancestral pour remonter le retard économique sur les Occidentaux, il nous faut un éveil culturel conséquent afin de donner un autre visage à l'Afrique. Avec la crise économique que traverse le monde en ce moment, les systèmes occidentaux et asiatiques ont montré leur limite.


Que pensez-vous du processus de sortie de crise Ivoirienne ?

GDO : Parlant du processus de sortie de crise, je voudrais en tant qu'Ivoirien, et au nom de Famille africaine, dire que la Cote d'Ivoire est en train de sortir allégrement de la crise qu'elle a connue depuis septembre 2002. si nous nous en tenons au dernier CPC, je pense que l'horizon est maintenant dégagé, puisqu'une date nous a été communiquée, un chronogramme nous a été donné. Dès lors, tous ensemble nous devons œuvrer pour que de façon définitive, nous sortons de cette crise, qui n'a fait que trop de mal à ce beau pays qu'est la Côte d'Ivoire.


Pensez-vous que le moment est bien choisi pour l'organisation d'une telle cérémonie ?

GBO : Absolument vous convenez avec moi que depuis 2002 que la crise a éclaté en Cote d'Ivoire, pendant que les armes crépitaient, les Ivoiriens n'ont peut-être pas fait la remarque, mais nous avons pris le tant d'observer que nos parents paysans, malgré cette crise, n'ont déposé ni daba ni machette. Nous parlons de sortie de crise et nous pensons qu'il faut nous arrêter un temps soit peu, et rendre hommage à ces braves hommes, à ces braves femmes qui véritablement ont fait que la Cote d'Ivoire a maintenu sa souveraineté alimentaire. La vraie souveraineté, c'est la souveraineté alimentaire parce qu'elle dépend de nous, et de nous seuls. Aussi bien dans les zones ex-assiègées que dans les zones gouvernementales, il n'y pas eu de parachutage de vivre. De ce point de vue, la nation est restée digne. Cela est à mettre à l'actif du monde paysan. C'est la raison pour la quelle nous avons jugé bon de penser à ceux qui ont fait de la Cote d'Ivoire ce qu'elle est depuis 1960.


Que peut en tirer le monde agricole ?

GDO : Nous pensons que le monde peut en tirer beaucoup de profit. D'abord une reconnaissance de toute la nation ivoirienne par rapport au travail qu'ils font. Ensuite, démontrer que le secteur agricole est un secteur clé aussi bien pour l'économie nationale que pour la cohésion nationale. Et enfin, attirer l'attention des autorités et de tous nos concitoyens sur les potentialités qu'offre ce secteur, en termes de ressources et d'emploi. En fait, l'ambition clairement affichée ici est de hisser cette cérémonie à un niveau national de telle sorte qu'elle s'associe, soit à la fête du travail, soit à la fête de l'indépendance. Et puis, mettre ainsi les agriculteurs à l'honneur permet de corriger l'idée erronée selon laquelle les jeunes se font du travail de la terre. Car il y en a encore qui assimilent le retour à la terre à un échec social. Voilà pourquoi, ceux qui sont des modèles de réussite sociale seront avec nous ce jour là. Et Dieu seul soitcombien ils sont nombreux dans nos régions.


Pourquoi avoir choisi d'honorer particulièrement les agriculteurs ?

GDO : Depuis un certain temps, ce secteur semble un peu oublié. Les perspectives énergétiques et minières sont venues bousculer la hiérarchie des priorités. Cela a eu pour conséquence de reléguer l'agriculture à un plan inférieur. Mais écoutez, on ne peut pas ignorer ces hommes et ces femmes qui sont à l'origine du premier boom économique de la Cote d'Ivoire. Nous avons encore en mémoire ce slogan qui disait : " le succès de ce pays repose sur l'agriculture ". Nous avons encore en mémoire cette belle époque où l'auto suffisance alimentaire était une réalité. Tout ceci pour dire que c'est juste une question de bon sens ; il faut rendre à César ce qui est à César. Si la Cote d'Ivoire est aujourd'hui débout et fière c'est grâce aux fruits de leurs efforts. Il faut le leur reconnaître.


Pouvons nous savoir où vous en êtes avec l'organisation pratique de cette manifestation ?

GDO : Ce qui s'avérait important dans un premier temps, c'était de prendre attache avec le ministère de tutelle qui est le ministère de l'Agriculture afin d'avoir son onction. Nous avons franchi ce cap et nous nous orientons maintenant vers les partenaires publics et privés du secteur agricole. Pour l'heure nous pouvons dire qu'en plus de l'adhésion des planteurs, nous avons l'approbation des plus hautes autorités de l'Etat. Par conséquent, nous pouvons affirmer que les choses s'annoncent bien pour une soirée mémorable.


Pouvons-nous avoir déjà une idée des points saillants programme ?

GDO : En ce qui concerne le programme, il faut dire que les points d'orgue sont les allocutions, la projection de film documentaire sur les grands moments de l'agriculture ivoirienne, et la distribution de prix. Le tout dans une ambiance bon enfant.


Vous bénéficiez déjà de l'accord de l'autorité de tutelle. Mais comment est ce que la chose est perçue du coté des agriculteurs ?

GDO : Comme nous disions tantôt, l'adhésion est totale du coté des agriculteurs. Nous avons même dans le comité d'organisation des ingénieurs agronomes et autres techniciens de ce secteur, ceux- là mêmes qui sont très proches de cette population cible. Les échos qui nous parviennent déjà sont satisfaisants, et cela nous rassure.


Le monde agricole est très vaste. Cela ne risque- t-il pas de vous compliquer la tâche ?

GDO : Bien au contraire, cela est un atout, voir une richesse. Car en toute chose, il faut savoir positiver. Dès lors, nous appréhendons le sujet comme un challenge. Un challenge somme toute existant, dans la mesure où il consiste à réunir en un seul lieu toute la grande famille des agriculteurs. Nous voulons parler notamment des planteurs, des commerçants, des exportateurs, des industriels etc.


Il est évident qu'il y a une grande synergie qui se développe autour de l'évènement. Aussi avez-vous un appel particulier à lancer à tous vos partenaires, et ceux des opérateurs économiques qui souhaiteraient vous accompagner dans ce challenge?

GDO : Au nom du commissariat à l'organisation, je voudrais lancer un appel aux opérateurs économiques, aux partenaires au développement, aux partenaires sociaux et à tous les corps de métiers faisant partie de la grande famille des agriculteurs. Nous les invitons à se joindre à nous pour offrir au monde paysan, le 31 juillet 2009, quelque chose de mémorable. L e choix de cette date n'est pas fortuit. C'est exactement à une semaine de la fête de l'indépendance. Une façon déjà d'annoncer les couleurs, mais surtout une façon de dire merci aux artisans de notre indépendance économique. Pour terminer, je voudrais dire merci au journal '' le nouveau navire'' qui nous a ouvert ses colonnes, et les féliciter pour s'être spécialisé dans le domaine économique et portuaire.

N’Da Jean Yves n.jeanyves@yahoo.fr
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