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Le Conseil d'enseignement d'histoire-géographie du Lycée moderne de Yopougon-Andokoi a récemment organisé, dans la cour de cet établissement public, une journée dite Journée de réconciliation et de rapprochement des peuples. Pour la circonstance, il n'y a pas eu cours dans ce lycée. Cette journée axée sur un jeu-concours façon Variétoscope a vu l'établissement être pris d'assaut par les élèves dans une ambiance festive.

La cérémonie du jour s'est déroulée en 2 phases : prestation des élèves du 1er cycle imitant la tradition de 8 groupes ethniques de la Côte d'Ivoire (baoulé, attié, bété, yacouba, ébrié, abron, sénoufo et malinké) et prestation des élèves du 2nd cycle vêtus de façon traditionnelle en phase avec les us et coutumes de 7 pays de la CEDEAO (Togo, Sénégal, Nigeria, Bénin, Burkina Faso, Ghana et Mali).

Bien avant, M. Bailly Guy José, élève en Tle A, par ailleurs vice-président du Conseil d'enseignement d'histoire-géographie, a campé le décor de cette journée en relevant les raisons de la naissance de ce conseil. Pour lui, il y était question d'inculquer aux communautés vivant en Côte d'Ivoire l'esprit de tolérance et d'intégration qui règne en Côte d'Ivoire à travers la sortie de crise. Puis il a justifié le choix du parrain, M. Emile Kima, président du Comité de soutien aux Accords politiques de Ouagadougou, avant de dire les attentes de ce conseil à travers cette journée. “Le choix du parrain est motivé par le fait qu'il pose des actions bénéfiques en faveur de la paix. En outre, il y a beaucoup d'élèves dans ce lycée dont les parents sont des ressortissants de pays de la CEDEAO. Etant contraints de vivre ensemble, il est important que nous inculquions à tous des notions de rapprochement des peuples et des nations, de réconciliation et de paix”, a-t-il admis.

Le proviseur du Lycée moderne Yopougon-Andokoi, Mme Gohourou Coulibaly, elle, notera : “La crise qu'a connue la Côte d'Ivoire nous appelle à mieux gérer cet héritage. Le thème de cette manifestation, “la Journée du rapprochement des peuples et des nations”, cadre bien avec la situation de notre pays et mieux avec la réalité dans l'école où nous recevons des enfants d'origines diverses. Et pourtant ils côtoient, ils apprécient et rêvent ensemble d'un avenir meilleur pour eux-mêmes et pour le pays, dans l'innocence de leur amitié et de leur fraternité. L'école forme les cadres de demain parce que l'âge scolaire n'a pas de parti pris et, ensemble, ils sont engagés dans la même aventure, celle de l'avenir”. A l'endroit du parrain, elle relèvera : “M. Kima, vous vaez si bien compris cela parce que Burkinabé de Côte d'Ivoire, vous pouvez faire comprendre à nos élèves qu'il faut tirer les leçons des palabres inutiles et tirer profit du melting pot culturel pour faire avancer la Côte d'Ivoire, notre pays, et l'Afrique. C'est pourquoi je vous salue pour avoir compris le sens du mot intégration et de le partager avec tout le monde afin de promouvoir la tolérance et le respect mutuel, en d'autres termes la paix”.

A son tour, Emile Kima a donné aux élèves un message de paix. En parlant de rapprochement des peuples et des nations, et de paix. Il a recommandé à ses interlocuteurs d'être fiers de leurs origines et de ne pas être des personnes complexées. “Ce qui importe, c'est ce que vous deviendrez demain. Pensez à votre avenir. Pour ce faire, il vous faut prier, que vous soyez musulmans ou chrétiens. En plus, je ne veux pas vous voir dans les histoires de grève qui ne peuvent pas vous arranger. Celui qui est dans la vérité, le temps est avec lui ; celui qui ment, le temps est son ennemi. Ne suivez donc pas les politiciens. Enfin respectez vos parents”. Ainsi M. Kima a-t-il échangé avec les élèves en leur prodiguant de sages conseils devant leur permettre de réussir dans leurs études, d'être des exemples pour les autres et une fierté pour leurs parents.


Marcellin Boguy