Après la réconciliation entre Tagro et Bohoun à Issia : Vers la création d’une commission technique

L’immense foule de parents et de militants du FPI qui a fait le déplacement de l’église catholique de Saïoua samedi dernier pour assister à la réconciliation entre Bohoun et Tagro ne sera pas déçue.
Selon une source bien introduite, les deux ministres se retrouveront aujourd’hui ou demain au plus tard pour mettre en place une structure qui va coordonner toutes les actions qu’ils auront à mener sur le terrain. Cette structure devrait être composée de représentants de chaque partie afin de mener à bien les réflexions desquelles sortira une plateforme de travail. Ces réflexions se feront à partir d’un squelette défini d’accord partie et qui veut que les membares de la fédération FPI remerciés soient intégralement réintégrés ; que ceux du conseil général qui ont subi le même sort soient aussi réintégrés ; que le CAS de Désiré Tagro perde son nom pour en emprunter un autre et se mettre à la disposition de toutes les filles et tous les fils du département d’Issia que, désormais, Bohoun et Tagro soient ensemble sur le terrain pour rassurer leurs partisans.
La mise sur pied de la plate-forme de collaboration est donc attendue avec des résultats probants. Cela est d’autant important que, dans un camp comme dans l’autre, on se souvient encore avec animosité des torts que l’on a subis. Voir ensemble les deux leaders aux meetings et autres rassemblements publics aiderait beaucoup et libérerait psychologiquement ceux qui auront des problèmes pour gérer leurs rapports avec l’un ou l’autre leader. “Après la réunion, le ministre d’Etat est venu humblement au domicile de son jeune frère. On a aimé ça et c’est ce que nous souhaitons pour notre département. Mais, vois-tu, cette démarche ne plaira pas à ceux qui ne profiteront plus de la nouvelle normalité. Car, des pêcheurs en eaux troubles avaient fini par faire de cette guéguerre leur fonds de commerce”, nous disait, hier, au téléphone, un habitant d’Issia. Que ces complaintes soient entendues !

Abdoulaye Villard Sanogo