Abengourou : La réduction du taux de banditisme, une exigence vitale

Des mesures ont été prises face aux attaques à main armée et vols.

Les attaques à main armée ont refait surface dans la ville d’Abengourou depuis environ trois mois. Même en pleine journée, des domiciles sont assiégés, des fonctionnaires dépouillés de leurs portables et argent, des kiosques de vente de cartes de recharge sont vidés de leur contenu, des boutiques pillées, etc. Cette situation est devenue préoccupante à tel point que le préfet de région du Moyen-Comoé, Anon Léopold Florent, a présidé récemment une séance de travail sur le thème : “situation sécuritaire dans le département”. Il a été décidé de la création d’un fonds de sécurité afin d’aider à l’approvisionnement en carburant des Forces de défense et de sécurité. Un comité dirigé par Dossan Kouakou René, secrétaire général à la préfecture d’Abengourou, est chargé de se pencher sur la question et de faire des propositions. L’objectif visé, selon le préfet, est de réfléchir ensemble et trouver des solutions en vue de réduire le taux de banditisme. Au cours de cette rencontre, le commissaire Séry Mégbagnon et le capitaine Madou Yéo, respectivement préfet de police et commandant de la compagnie de gendarmerie, ont révélé que l’insécurité est liée, entre autres, aux deux dernières évasions survenues à la maison d’arrêt et de correction de la ville, à l’insuffisance de leurs effectifs, au manque de carburant et de collaboration des populations. Sa Majesté Nanan Boa Kouassi III, roi de l’Indénié, a invité les forces de l’ordre à faire des descentes inopinées dans les quartiers Cafétou, Lobikro, Henri Konan Bédié, Soungalobougou et Adaou .Quant à Obin Lognon, substitut du procureur près le tribunal de première instance d’Abengourou, il a rassuré le préfet que le parquet entend prendre une part active à l’endiguement de ces attaques. Au terme de cette rencontre d’échanges, le préfet Anon Léopold a invité la population à une franche collaboration avec les Forces de défense et de sécurité.



Souri Koné
Correspondant régional