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Art et Culture Publié le vendredi 17 juillet 2009 | Le Repère

Showbiz - Clémentine Papouet (artiste comédienne): “Les artistes comédiens sont les moins nantis et les mal logés du Burida” - ”Malgré le décret, nous n`avons jamais touché nos droits”

Comment va Clémentine Papouet?

Je vais mieux. Je sors d'une intervention chirurgicale. Cela fait deux semaines que je suis sortie, donc je me remets.


Que devenez-vous après la série télévisée "Ma famille" dans laquelle vous avez joué ?

Vous savez, un artiste n'est pas un bureaucrate. Ce n'est pas parce que je ne passe pas à la télévision que je ne travaille pas. J'ai fait mon propre long métrage "Amah Sahoua", qui date d'un an ; et comme une œuvre ne pourrit pas, j'ai fait une pause pour cause de santé. Je vais reprendre la promotion du film.


Faites-vous toujours partie de l'équipe de "Ma famille"?

Si vous aviez lu l'interview d'un confrère, il y a deux semaines, vous auriez eu la réponse à cette question. Delta a parlé. Delta reste ma sœur. Vous savez, c'était un malentendu, mais je sais que ça va aller parce que quand Delta m'appelle, elle ne dit plus Clémentine, elle m'appelle "ma chérie". Elle a beaucoup compris et beaucoup d'eau a coulé sous le pont. "Ma famille", c'est une famille. Dans une famille, il y a souvent des malentendus, mais on recolle toujours les morceaux.


Vous ne dites pas si vous faites toujours partie de l'équipe de "Ma famille".

Attendez que "Ma famille" reprenne. C'est pour cela que je dis d'aller poser la question à Delta. Et puis, "Ma famille", ce n'est pas seulement Cléclé. Soyez rassurée, toute la famille va se retrouver.


Vous avez récemment été accusée d'être de mèche avec un pasteur dans une affaire de bigamie. Que s'est-il exactement passé ?

Vous savez, je suis dans l'Eglise "Faith family". J'y suis arrivée le 08 août 2008. J'ai trouvé des gens dans l'église, une dame qui s'appelle Estelle Yotié. Elle y est venue en juillet 2008. Un jour, elle s'est présentée à l'église comme une femme divorcée depuis 2007, et elle nous a dit que son nouveau mari réside en France et qu'il doit venir pour le mariage. Toute l'église a applaudi. C'est ainsi que le jour du mariage, le 09 mai, je suis allée comme tous les autres fidèles, avec toute l'église accompagner la mariée. L'ex-mari, mécontent, s'en prend à moi. Tout de même ! Ce n'est pas moi qui signe la grosse du tribunal, ce n'est pas moi qui célèbre le mariage. Qu'ai-je à voir dans une telle affaire. Bref, n'en parlons plus. J'ai trop de choses à faire pour perdre mon temps dans des absurdités de ce genre.


Revenons à votre téléfilm "Ama Sahoua". A-t-il eu l'audience escomptée ?

Vous n'étiez donc pas à la grande première. ? Je n'ai pas pensé que les Ivoiriens allaient répondre présents à cette grande première aussi massivement parce qu'il y a des gens qui font des spectacles gratuits, et la salle n'est jamais pleine. En tout cas, l'hôtel Ivoire était très bourré. Il n'y avait plus de places. Comme je vous l'ai dit, une oeuvre ne pourrit pas. "Amah Sahoua" n'a qu'un an, c'est un bébé. Au niveau des télévisions africaines en Côte d'Ivoire, "Amah Sahoua" n'a pas été encore exploité. C'est moi qui ai écrit le scénario et produit le film. Je l'ai réalisé avec Zadito, mon collègue. Quand on est artiste, il faut se surpasser. La réalisation de ce téléfilm était un challenge pour moi-même. Une œuvre ne pourrissant pas, c'est maintenant que je vais en faire la promotion, comme ma santé commence à se stabiliser. J'en profite pour dire que j'ai besoin d'un manager, pas d'un coursier ou d'un nécessiteux. Fainéant et plaisantin, s'abstenir.


Si le téléfilm a eu l'audience escomptée à sa sortie, c'est que vous en avez tiré des gains ?

Quel gain ? La grande première a été gratuite. Mais combien de salles de cinéma avons-nous ici ? Il n'y a que trois. On n'a plus de cinéma; donc on est obligé de chercher à l'extérieur. Je profite de votre micro pour remercier tous ceux qui m'ont soutenue.


Quel regard jetez-vous sur le Burida ?

On aura maintenant un Burida dynamique. Dans le nouveau Burida, tous les corps de métiers de l'art seront représentés. C'est une grande première. Des gens qui viennent se remplir les poches pour que les autres souffrent, c'est terminé. C'est pourquoi j'ai aimé la manière dont on a voté. Il y a maintenant une catégorisation des artistes. Même les journalistes, c'est par catégorie. Il y a des gens qui t'appellent collègues alors que quand tu regardes leur press-book, ça ne tient même pas sur une feuille ! Les prochains responsables du Burida doivent être des artistes significatifs et non des insignifiants. Le Burida ne doit pas être une sorte de pré-retraite.


Qu'est-ce à dire ?

Je veux dire que tu aies tourné ou pas, un film ne pourrit pas. Le téléfilm "Ma Famille" est parti très loin et avec lui, l'image de la Côte d'Ivoire. Nous sommes à notre manière des ambassadeurs. On peut donc prévoir, pour les artistes significatifs, quelque chose. Parce qu'on dirait que ça fait plaisir aux autorités quand on mendie. C'est pour cela que je refuse de faire des animations à bas prix. Récemment, quelqu'un m'a invitée pour faire de l'animation, pour une somme de 50 mille francs. Je l'ai insulté et je ne suis pas partie. Mon intention n'est pas de me faire voir partout. Je peux aller faire des animations dans les maquis, mais ça ne m'intéresse pas. J'aime bien avoir de l'argent, mais pas tout le temps. Il faut se faire respecter. L'autorité a décidé de nous donner notre Burida ; mais si on fait un faux pas, ils vont nous l'arracher. Si ceux qui vont être à la tête du Burida font un faux pas, on va leur en vouloir. On les regarde. Ceux qui vont aussi aller se battre pour les artistes comédiens, ne doivent pas dormir, parce que nous, les comédiens, sommes les moins nantis et les mal logés du Burida. On n'a jamais touché nos droits d'interprètes et nos droits voisins, malgré le décret qui a été signé, il y a un an. Ton image passe partout, mais ce que tu dois recevoir, tu ne l'as pas. C'est malheureux, c'est méchant ! Et ils disent que les artistes sont pauvres. Mais que s'est t-il passé pour qu'ils soient pauvres ? Il y a de l'argent. Pour nos doyens, comme Amédé Pierre, Anouma Brou Félix, il faut prévoir quelque chose. Pour nous aussi, ça devrait être la même chose, en attendant nos droits voisins, parce que ça existe. Ce n'est pas bon de prendre l'argent d'un artiste qui travaille. C'est de la malédiction!

Interview réalisée par Cinthia Raphaëlle Aka
(Stagiaire)
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