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Politique Publié le samedi 18 juillet 2009 | Nord-Sud

Affrontements entre partisans de Blon et Mabri à Man - Zrakpa Roger (Pdt du Réa-ATM) : “C`est le préfet de Man qui a tout provoqué”

•Vous êtes cité dans des affrontements entre militants de l'Udpci à Man. Que s'est-il réellement passé?

Pour ce qui s'est passé le 11 juillet à Man (Ndlr, affrontements entre pro-Mabri et pro-Blon), nous dénonçons le comportement du préfet de Man, M. Michel Amani. Il ne devrait pas encourager les litiges. Or, c'est ce que nous avons constaté. Avant ce samedi-là, nous avons écrit au commandant de zone des Forces nouvelles pour lui demander de mettre ses éléments à notre disposition pour la sécurité. Ailleurs, pour une réunion au siège d'un parti politique, c'est au commissaire de police et au commandant de brigade qu'on écrit pour la sécurisation du site. Une réunion de l'Udpci à son siège ne nécessitait pas une autorisation préalable d'un préfet. Selon lui, M. Blon Blaise devait tenir une réunion, à la même heure que nous, au siège du parti. Mais le préfet n'a pas été capable de nous présenter la demande écrite de l'intéressé. C'est ce qui nous fait dire qu'il est un partisan de M. Blon.


•Peut-être que le préfet s'est-il effectivement senti heurté par le fait que vous ne lui avez pas envoyé une lettre d'information.

Je disais tantôt que lorsqu'un parti sérieux comme l'Udpci entend tenir une réunion à son siège, et non dans la rue, ni dans un stade, nous ne pensons pas qu'il faille demander l'autorisation du préfet. Nous pouvons même tenir notre réunion au siège sans même saisir le commissaire et le commandant de brigade, surtout dans les autres villes qui ne sont pas sous le contrôle des Forces nouvelles. Lorsqu'il s'agit d'une grande cérémonie pour laquelle les militants quittent le siège, alors ils peuvent écrire au préfet pour information ou pour une demande d'autorisation. Mais, pour une conférence de presse, je ne crois pas qu'il y ait besoin de saisir le préfet.


•Pourquoi n'avoir pas tenu la conférence ailleurs, puisque vous saviez que l'autre camp avait déjà programmé sa rencontre ?

Nous avions adopté la décision du préfet. Avant mon arrivée à Man, il avait convoqué le président de la jeunesse de l'Udpci, celui du collectif des comités de base, le commandant de zone-adjoint et M. Blon Blaise. Il leur a dit qu'à 14 h la salle sera disponible pour la jeunesse et le Réa. Cet arrangement était un protocole d'accord, même s'il n'était pas écrit. A 14 h 10, à la résidence du préfet, nous lui avons confié notre préoccupation. Il nous a rappelé le protocole d'accord. Après 14h30, nous lui avons réclamé l'accès à la salle de réunion. Il nous a demandé : « Est-ce que vous savez à quelle heure M. Blon Blaise a commencé sa réunion ? ». Comment un préfet peut-il se dédire à ce point ?


•Vous avez donc fait du forcing à cause de ces appréhensions ?

Nous ne pensions pas faire du forcing parce que nous avons fourni beaucoup d'efforts d'apaisement au niveau des militants. Il est important de se contrôler quand on est à la tête d'un groupe. Nous avons essayé de faire comprendre au préfet que nos autorités administratives doivent éviter de s'impliquer dans la gestion des organisations politiques. Il y a eu ces affrontements parce que le préfet a donné des instructions pour que les militants de l'Udpci qui se tenaient devant la salle de réunion soient bastonnés. Nous l'avons appelé pour le lui reprocher. Il nous a ainsi répondu : « Si vous étiez retournés chez vous, on ne vous aurait pas bastonnés ». Il a même ajouté : « Vous méritez cela ». C'est dire que c'est lui qui a donné des instructions. Il n'y a pas d'autres déductions à faire.


•Il semble que vous étiez si excités que rien ne pouvait vous empêcher de croiser le fer avec les partisans de Blon Blaise. Sinon vous auriez pu attendre qu'ils finissent.

Pour nous, il y avait urgence. M. Blon Blaise est député et conseiller spécial du président de l'Udpci. Quelle que soit la gravité des reproches, M. Blon pouvait faire sa déclaration à Abidjan, au siège du parti. Les propos qu'il a tenus contre Mabri sont graves, voire diffamatoires. Ce qui nous amène à réagir de façon urgente, c'est le fait qu'il déclare la mort politique du président du parti. Comme nous connaissons M. Blon, quand il parle de mort politique, c'est de mort physique qu'il s'agit.


•Un commentaire sur la sanction infligée à M. Blon Blaise par la direction du parti ?

Il n'y a pas eu de sanction ni de suspension. Depuis quelques temps la direction statuait sur la fonction des superviseurs régionaux. Cette fonction n'est pas statutaire à l'Udpci. Pour alléger les fonctions du secrétaire général, à la demande de ce dernier, le président l'avait attribuée à un certain nombre de vice-présidents et de conseillers. Vu la lourdeur de cette fonction aujourd'hui, il a été simplement question de la supprimer.

Interview réalisée par Bidi Ignace
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