Elections générales/ Positionnement politique - La guerre de leadership fait rage à Yamoussoukro

A quelques mois des élections générales et donc des campagnes électorales, la guerre de leadership fait rage à Yamoussoukro. Où des partis politiques comptent s'implanter durablement. En effet, à peine, le gouverneur du district de la capitale politique et administrative, N'Dri Apollinaire, a-t-il tenu un meeting à la place publique du Château d'eau (quartier Habitat) que le maire, Gnrangbé Jean Kouadio a battu le rappel de ses troupes samedi dernier, à la grande gare routière. Contrairement au gouverneur, tête de ponte de la Mouvance présidentielle dans la région des Lacs, qui a véhiculé le message du camp présidentiel, Gnrangbé Jean a, quant à lui, invité les femmes, réunies au sein du Collectif des associations féminines de Yamoussoukro, pour annoncer des grands bouleversements dans la cité. " D'ici fin août prochain, je doterai la cité de 2600 bacs à ordures. Vous déposerez désormais les saletés dans ces bacs ", a promis le maire, devant ses fans. Leur emboîtant même le pas sur le devenir de la ville natale du père fondateur de la Côte d'ivoire moderne. " Vous nous rappelez Houphouët-Boigny ", ont clamé les quelques porte-parole du collectif. En effet, plus de deux semaines auparavant (28 juin), N'Dri Apollinaire avait indiqué sans porter de gang qu'il a opté pour Laurent Gbagbo. " Gbagbo est le meilleur choix", avait-il dit, mettant fin aux supputations sur sa fonction politique. Non sans égrener les réalisations dont il est l'acteur principal. D'aucuns disaient même de lui qu'il " était un caméléon politique ", puisque refusant d'assumer son appartenance politique. Depuis lors, il a jeté le voile. Et en des termes qui lui siéent, il a fait savoir que plus que jamais, il travaille pour le camp présidentiel. Il fallait s'y attendre, le lendemain, des voix anonymes murmuraient que le Gouverneur était menacé à Kami, son village natal. Il lui a été demandé de dédommager les propriétaires terriens pour avoir construit un centre d'ophtalmologie sur leur sol. Le bras de fer n'a duré que le temps d'un éclair. Et comme il fallait s'y attendre, le maire absent de la ville depuis plusieurs semaines, est rentré. Il a compté porter la réplique. Ne voulant pas se faire ravir le poste de leader politique dans la région des Lacs. Gnrangbé est monté au créneau. Ce qui augure des artifices politiques en vue. En attendant le début des campagnes électorales.
Toussaint N'Gotta
Correspondant régional