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Société Publié le mercredi 22 juillet 2009 | Nord-Sud

Examen du BEPC : Les parents ne quittent pas les centres

Les écrits du Brevet d'étude du premier cycle ont démarré hier. Avec une présence de plus en plus suspecte des parents d'élèves aux abords des centres.


Mardi 22 juillet. Il est 8 heures 45 minutes. Nous sommes dans l'enceinte du lycée moderne d'Abobo. Les chants des oiseaux déchirent le silence de la cour. On aperçoit deux gendarmes depuis les bureaux de l'administration. Dans les salles, les candidats se découvrent, concentrés sur leurs copies. C'est la composition française, première épreuve des écrits du Brevet d'étude du premier cycle (Bepc). Mais les parents d'élèves attendent dehors. L'air attristé comme un jour de funérailles. Certains sont accroupis le long de la clôture. D'autres font la navette, anxieux. Deux s'accoudent au petit portail de l'établissement. Interrogé sur la raison de sa présence, Gérard T. répond : « Ma petite sœur est à l'intérieur. C'est elle que j'attends ». Mme J.K., quant à elle, accompagne son fils. « Il ne connaît pas bien ici. Nous habitons à Angré. Je suis là pour ne pas qu'il s'égare » explique la dame. Au lycée moderne d'Abobo, le nombre de candidats n'est pas rendu public. En tout cas, c'est ce que laisse entendre la responsable du centre. « Nous ne parlons pas à la presse. Nous avons reçu des consignes très fermes du ministre. Il faut son autorisation d'abord », assène-t-elle. A Cocody, ce sont les cours protestants qui nous accueillent. Une trentaine de personnes forment des demi-cercles en papotant sous les arbres, dans la cour. Un parent confie : « Les élèves en classe de troisième sont moins âgés aujourd'hui. Ils ne supportent pas toujours le stress. C'est pourquoi nous sommes là ». Pour atteindre les salles de composition, il faut franchir un autre portail. Deux gendarmes montent la garde. Quand nous déclinons notre identité, nous sommes conduits manu militari au bureau du chef. C'est au secrétariat qu'on nous informe que tout se déroule sans de fraude. Le responsable lance à l'endroit des examinateurs : «Les questions sont dictées. Mais écrivez le nom de l'auteur au tableau». C'est la règle pour l'épreuve de dictée-questions. Les cours protestants enregistrent 550 candidats. 41 étaient absents à l’oral. Au collège moderne de Cocody, les passants ont droit à une démonstration de grosses cylindrées. Entre autres, X5, Lexus, 4x4. Impossible de franchir aisément le portail. Les accompagnateurs sont retenus dehors. Les femmes bavardent entre elles. Quand une égraine son chapelet. « Mon fils est souffrant. Je veille au grain au cas où il a une crise », explique dame Awa T. Nous accédons tout de même à l'intérieur de la cour de l'établissement. Silence de cimetière. Aucun n'élève n'a le droit de sortir. D'ailleurs une fouille a eu lieu à l’entrée. Le président du centre regrette l'absence de trois candidats sur les 720 déclarés. Dans l'après-midi, les candidats ont eu affaire aux sciences physiques. Aujourd'hui ils terminent l'examen avec les mathématiques, l'anglais, les sciences de la vie et de la terre et les matières facultatives (musique et art plastique). 32.354 candidats sont répartis dans 477 centres à travers tout le pays.


N.D.
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