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Économie Publié le jeudi 23 juillet 2009 | Le Temps

Filière coton - Docteur Touré Amara, Pca Cidt : “Il faut sauver cet outil de développement”

Malgré les propositions faites par le conseil d`administration au gouvernement ivoirien, pour sauver la Compagnie ivoirienne pour le développement des textiles, (Cidt) cette société n`est pas loin du dépôt de bilan.

Docteur Touré Amara, où en sommes nous avec le plan de relance de la Compagnie ivoirienne pour le développement des textiles que vous avez proposé au gouvernement ?
Un séminaire conjointement organisé par le Président du conseil d`Administration et la direction générale avait arrêté un plan de relance. Celui-ci se chiffrait à environ 27 milliards de Fcfa dont 9 milliards de Fcfa qui devrait être mis à disposition avant la fin de l`année 2008. Malheureusement, ce plan a été soumis au gouvernement et nous n`avons pas été répondu à temps. Alors qu`il y avait des échéances qui devraient être respectées avant la fin de cette année-là. Il se trouve que ce plan qui est un plan global a été mis en difficulté. Par la suite, nous avons eu à discuter avec le ministère de l`Economie et des Finances. Ce, à travers sa direction de la participation, pour arrêter un programme minimal de sauvetage. Parce que, le premier schéma que nous avons arrêté n`ayant pu être mis en œuvre, il a fallu trouver les moyens, pour sauver l`outil de développement que nous avons. Pour cela, avec la direction générale de l`Economie à travers la direction de la participation, nous avons arrêté un programme minimal.
En quoi consistait ce programme minimal ?
Il consiste d`abord à réduire nos charges. Etant donné que dans le premier plan, nos charges de fonctionnement annuel se chiffraient à environ 4 milliards de Fcfa. En clair, il fallait adapter nos charges à notre production qui a baissé. Ce qui veut dire en d`autres termes, qu`il faut réduire la masse salariale de moitié. Soit d’environ 250 personnes. Le deuxième volet était une subvention que nous devons recevoir de la part de l`Etat de l`ordre de six milliards de Fcfa. Cette somme devrait couvrir en partie, un milliard de Fcfa d`arriérés de salaire parce que depuis 4 à 5 mois, nos agents n`ont pas perçu leurs salaires. Ensuite, il fallait payer 2 autres milliards de Fcfa à ceux qu`on licenciait. En ce qui concerne les intrants, nous avions besoin de 1,7 milliard de Fcfa au titre de la campagne 2008-2009. Pour qu`au cours de la campagne suivante nous puissions faire un minimum de production sur 30000 hectares qui allaient nous donner 30000 tonnes de coton graine. Ce qui devrait permettre une survie à la Cidt jusqu`en fin 2009 en partie. 1,3 milliard de Fcfa étant nécessaire pour couvrir les charges de fonctionnement. L`un dans l`autre cela devrait nous aider à sauvegarder l`outil de production et de développement pour les régions nord et centre de notre pays. En ce sens que la Cidt permet non seulement de lutter contre la pauvreté et mais aussi les disparités entre le nord et le sud.

Aujourd`hui, qu`est-ce qui a été fait concrètement pour sauver la Cidt ?
Sur les six milliards de Fcfa, l`Etat de Côte d`Ivoire qui connaît des tensions de trésorerie n`a pu décaisser qu`environ deux cent millions de Fcfa. Ce qui fragilise encore plus la structure. Si d`ici quelques semaines, rien est fait pour sauver un tant soit peu la campagne 2009-2010, cela va empirer la situation. Nous profitons de l`occasion pour demander à l`Etat de Côte d`Ivoire, de se pencher d`urgence sur la situation de la Cidt.

Si on arrivait à sauver la Cidt, elle pourrait jouer un rôle moteur dans le positionnement de l`autorité de développement qui a été annoncée par le chef de l`Etat ?
La Cidt peut-être un partenaire important de l`Autorité de Développement annoncée par le Président Gbagbo. Nous espérons que cela va permettre à la Cidt de rebondir dans les régions cotonnières. Le coton était considéré comme la première richesse avant l`avènement de l`anacarde. Aujourd`hui, avec la crise au niveau de la filière coton, c`est une partie de la richesse de cette partie du nord de la Côte d`Ivoire qui ne se retrouve plus. Aussi, la Cidt, peut en tant que pionnière, à sa petite idée dans la mise en œuvre de la constitution du grenier ouest-africain tel que préconisé par le chef de l`Etat. Vu que dans la stratégie du développement des régions du nord, la culture du coton à été conçue comme en une culture en assolement avec les cultures vivrières. Tel que le riz, l`arachide et le mais. Etant donné que ce sont les intrants du coton qui produisent en assolement les produits précités. Avec la renaissance du coton, nos parents vont produire davantage du riz, du maïs non seulement pour leur subsistance mais aussi pour l`approvisionnement des marchés de grandes agglomérations.

Par Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr
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