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Société Publié le jeudi 23 juillet 2009 | Le Temps

Surpopulation, prostitution dans les cités universitaires - Voici les remèdes de Cissé Bacongo

L`Etat a décidé d`impliquer les opérateurs économiques afin de résoudre le manque criard de chambres dans les cités universitaires.

La trentaine de promoteurs qui a soumissionné dans le cadre du projet de construction de résidences universitaires privées pour accompagner l`Etat de Côte d`Ivoire à résoudre cette difficile équation sera connu le 29 juillet prochain. L`annonce a été faite hier, par le Professeur Abou Karamoko, Directeur de cabinet adjoint du ministre de l`enseignement supérieur et de la recherche scientifique, par ailleurs président du comité interministériel pour la réalisation de ce projet. En effet, la crise du logement pour étudiant est devenue préoccupante pour l`Etat. Le rapport du Centre régional des œuvres universitaires d`Abidjan (Crou) estime selon M. Abou Karamoko qu`il y a un lit (1) pour cinq (5) étudiants. Alors que la population estudiantine est de 150000 pour environ 12000 lits sur l`ensemble du territoire national. Ces données ne concernent uniquement que les étudiants des universités et grandes écoles publiques. “Or, indique M. Abou Karamoko, la construction de la dernière résidence universitaire date de 1978 avec celle du "campus 2000". L`Etat indique-t-il, après la construction, à la fin des années 1978, de la résidence universitaire du "campus 2000", n`a ni construit, ni ouvert de nouvelles résidences universitaires à Abidjan, nonobstant la forte croissance, chaque année, de nouveaux bacheliers ou de titulaires de diplômes équivalents exprimant le voeu d`entrer dans le cycle supérieur". Cette situation, a provoqué des résidences universitaires surpeuplées. Avec en toile de fond, la transformation des couloirs des bâtiments, les laboratoires, des bâtiments en construction en lieux de vie de bon nombre d`étudiants. Non sans ajouter, des conditions de vie de travail déplorables qui entraînent parfois des décès et de l`avancée draconienne de la prostitution, l`insalubrité et les violences de toutes sortes. Une situation qui, selon le conférencier n`incite guère à l`optimiste de l`Etat de Côte d`Ivoire. C`est devant cette impasse que le ministre de l`enseignement supérieur et de la recherche scientifique, fait savoir M. Abou Karamoko a imaginé cette alternative, qui est de permettre aux promoteurs privés, de construire des résidences adaptées à la vie estudiantine et communautaire, tant à Abidjan qu`à l`intérieur du pays, pour améliorer le cadre de vie et les conditions de travail des étudiants et résorber, à court et moyen terme la crise du logement des étudiants ivoiriens. Les opérateurs choisis selon le Professeur Abou Karamoko doivent construire au minimum toutes les deux ans à leur niveau des 300 chambres à Abidjan ou un 100 chambres à l`intérieur du pays. Pour accompagner ces derniers, l`Etat de Côte d`Ivoire a pris des mesures fiscales à leur endroit. Ainsi, ces entreprises pour la phase de réalisation des investissements bénéficieront des exonérations sur la Taxe de valeur ajoutée (Tva) sur les matériaux de construction, des travaux de Voiries réseaux divers (Vrd), d`études d`urbanisme, d`architecture et des infrastructures de construction. Le droit d`enregistrement et de timbres sur les actes constitués de l`entreprise, ainsi que les taxes sur les prêts contractés pour la réalisation du projet seront aussi exonérés. Une fois les travaux réalisés, les entreprises auront droit aussi selon l`ordonnance n°2007-488 du 31 mai 2007 portant budget de l`Etat pour la gestion 2007, en son article 43 de l`annexe fiscale, des exonérations sur la contribution des patentes, des impôts fonciers, de la contribution à la charge de l`employeur et de l`impôt sur les bénéfices sur les cinq premières années. Pour Abou Karamoko, ces mesures incitatives permettront aux entreprises d’accompagner la Côte d`Ivoire dans ce projet. Cependant, il a ajouté que une fois ces travaux achevés, des prix seront étudiés pour les étudiants. D’ores et déjà, il fait remarquer que ces prix ne seront pas comme ceux pratiqués en ce moment. Car, indique-t-il, les étudiants surlouent les chambres de 3000 Fcfa à 30 voire 40000 Fcfa à des particuliers. " Ne vous attendez pas à des chambres gratuites ", a-t-il dit. Et de conclure dès le dépouillement le 29 juillet prochain, les entreprises choisies pourront se mettre automatiquement au travail.

Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
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