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Faits Divers Publié le jeudi 13 août 2009 | Nord-Sud

Adjamé-Bracodi - Des bandits déshabillent et tabassent un policier

Gnamien K. Inoncent, 26 ans, sergent de police en service à la brigade anti-émeute (Bae), à Yopougon, n’oubliera pas de sitôt la soirée du 21 juillet. Cette nuit-là, aux environs de 20 heures, il est attaqué au couteau au niveau du pont situé derrière le Centre d’écoute, à Adjamé-Bracodi. Cet endroit est réputé être un gangster. «Il a tenté de me poignarder avec son couteau. J’ai évité le premier coup mais, il n’a pas lâché prise. Il a réussi à m’atteindre à l’index gauche», laisse entendre le sous-officier. Selon lui, il parvient tout de même à immobiliser le bras du malfrat qui tenait le couteau. Une lutte s’engage alors entre eux. Bien qu’il saigne de la main gauche, Gnamien ne veut pas laisser le vaurien s’échapper. Après cinq minutes de combat intense, le sergent de police prend le dessus, mais pas pour longtemps. Les complices tapis dans l’ombre viennent prêter main forte à leur acolyte, en mauvaise posture. « J’étais sur mes genoux. Ses acolytes sont passés derrière moi pour m’enlever de force mes chaussures de marque Sebago. Ils m’ont pris aussi la somme de quinze mille Fcfa», se plaint le représentant de l’ordre. Les bandits, non contents d’avoir dépouillé le policier, continuent de le tabasser comme un mal propre. Il n’a eu la vie sauve que grâce à l’arrivée d’un bus de la Société de transports Abidjanais (Sotra). Les passagers lui viennent en aide. Au cours de la lutte «j’ai pu bien identifier l’un de mes agresseurs », indique-t-il à ses collègues policiers. Le bandit identifié se nomme Doumbia Mamadou, 23 ans. Interpellé le 22 juillet par des éléments du commissariat de police du 27èmearrondissement, Mamadou nie avoir participé la veille à l’agression du policier. «Je ne reconnais pas les faits. Je ne passe même pas à l’endroit où le plaignant a été agressé. Ce jour-là, je suis descendu du travail derrière le Mirador où je vends du café noir aux environs de 18 heures pour rentrer chez moi à Adjamé-Bracodi», se défend-il. Jurant encore n’avoir jamais eu affaire à Gnamien K. Innocent. Pour asseoir sa conviction, l’officier de police, en charge du dossier, procède à la confrontation. Gnamien revient sur le film de son agression. Il maintient ses accusations. «Je suis prêt à tout pour confirmer que c’est bien lui. J’ai lutté avec lui pendant un bon moment, c’est l’intervention de ses complices qui a fait qu’il a pris le dessus», réitère le policier. Ce dernier précise également que lors de son agression tout comme lors de son interpellation, Mamadou portait un bonnet. Le 28 juillet, à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, le gangster a encore continué de nier les faits de vol de nuit en réunion avec violences. « Je ne reconnais pas les faits. Je vous dis que ce n’est pas moi le voleur, je ne vole pas, je me débrouille dans un petit kiosque à café. Ce n’est pas moi le voleur !», crie-t-il devant le juge. Mais, celui-ci n’a pas voulu se laisser berner. Il l’a condamné à six mois fermes
Bahi K.
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