Grève à la fonction publique - Pour primes impayées, les services toujours paralysés

Après leur manifestation du mercredi 12 août dernier, les agents du ministère de la fonction publique ont décidé, au cours d`une réunion hier jeudi 13 août, de continuer leur grève jusqu`au payement intégral de leurs primes. «Tant que nous n`avons pas notre argent, nous ne reprendrons pas le service», soutient un gréviste qui a requis l`anonymat. Ce bras de fer se poursuit au moment où des candidats aux différents concours administratifs se bousculent aux guichets pour s`acquitter de leurs droits d`inscription et autres visites indispensables. Hier jeudi 13 août, les services du ministère sont restés calmes. Plusieurs policiers munis de matraques et encagoulés, surveillaient le périmètre de la Fonction publique, pour empêcher tout éventuel débordement. Le président du collectif des syndicats, Apollinaire Djédjé Tapé, actuellement interné dans une clinique, après avoir été bastonné par les Forces de l`ordre, reste formel.
«Les policiers m`ont bastonné. J`ai été détenu pendant deux heures de temps et par la suite j`ai été mis en liberté. Actuellement, je suis en clinique, tout blessé. Mais la lutte continue», nous a-t-il signifié au téléphone. Quant au directeur de cabinet du ministre de la fonction publique et de l`emploi, Dr Pohé Jean, il a expliqué que ce différend est né du mode de payement des primes proposées par le ministère pris par décret par le chef de l`Etat, qui stipule que les agents du ministère bénéficient désormais d`une prime. Ce qui n`a pas été fait pour des raisons de trésorerie. Poursuivant, il a indiqué que le ministère a entrepris des actions pour convaincre les syndicats et autres corps constitués. Ainsi, cette «manifestation, selon lui, n`est pas réglementaire».

B.S